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7 avril 2008 1 07 /04 /avril /2008 06:07


Sur les pas du couple

Jehan VIZINET-Janne DUMAS 

 

Jehan VIZINET et Janne DUMAS dont au moins comme enfant :

­• Anthonia VIZINET baptisée à Besse le 17 mars 1591, parrain Anthoine BESSEYRE, marraine Anthonia ARTENSES.

 

Certains renseignements sont manquants, donc si vous découvrez lors de vos investigations des compléments, n’hésitez pas à contacter l’adresse du blog, et nous publierons, bien sûr, ces ajouts.

Le petit Viginet, n°24, avril 2008 
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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 04:42

Livre du marquis de Flers paru en 1891, E. Dentu éditeur, Librairie de la Société des gens de lettres.
Ceci n'est que le cinquième chapitre d'une série de douze.


LE ROI LOUIS-PHILIPPE
VIE ANECDOTIQUE
1773-1850

par le Marquis de Flers
 

CHAPITRE V
Départ des Princes français pour la Louisiane. - Arrivée à la Nouvelle-Orléans (17 février 1798). Ils sont arrêtés dans le golfe du Mexique par un bâtiment espagnol. - On s'excuse et ils sont débarqués à La Havane. - Le gouvernement espa­gnol leur fait signifier, à Cuba, que l'Espagne et ses colonies leur sont interdites (21 mai 1799). - Négociations avec le gouvernement anglais. - Arrivée en Angleterre (janvier 1800). - Réunion des trois Princes, avec les Princes de la branche aînée de la Maison de Bourbon. - Curieuse conver­sation de Louis-Philippe avec le Comte d'Artois. - Lettre de Louis-Philippe au Comte de Provence (Louis XVIII). - Le Duc d'Orléans refuse d'entrer dans l'armée des émigrés. - Il ne peut encore pénétrer en Espagne. - Installation de Louis-­Philippe et de ses frères en Angleterre (1800-1808). - Mort du Duc de Montpensier (18 mai 1807). - Mort du Comte de Beaujolais à Malte (30 mai 1808). - Un trait de la vie du Comte de Beaujolais. - Louis-Philippe à Palerme. - Fian­çailles du Duc d'Orléans avec la Princesse Marie-Amélie des Deux-Siciles. - Le gouvernement anglais et les puissances s'opposent à son entrée en Espagne. - Réunion avec la Princesse Adélaïde, sa sœur (janvier 1809), puis avec la Duchesse douairière d'Orléans, à Palerme (15 octobre 1809). - Mariage du Duc d'Orléans, à Palerme, avec la Princesse Marie-Amélie (25 novembre 1809).
                              
Une seule route était possible : atteindre la Louisiane par la navigation des fleuves de l’Amérique, et, de là, gagner la Havane. Les Princes quittèrent Philadelphie le 10 décembre 1797 par la saison la plus rigoureuse, et, après avoir descendu au milieu des glaces l'Ohio et le Missis­sipi, ils arrivèrent à la Nouvelle-Orléans le 17 février 1798. Pendant ce voyage de trois cents lieues, ils n'avaient rencontré que deux ou trois habitations.
Le gouverneur leur témoigna les plus grands égards, ainsi que les habitants, Ils attendirent vainement cinq semaines un bâtiment espagnol, et s'embarquèrent sur un vaisseau américain. Une frégate anglaise interrompit sa marche dans le golfe du Mexique, et le bâtiment américain dut se rendre après quelques coups de canon. Les trois princes furent arrêtés tout d'abord, et assez brutalement. Le duc d'Orléans se fit alors connaître, ainsi que ses frères, au capitaine anglais qui, immédiatement, leur fit offrir de venir à son bord, en ajoutant qu'il se mettait à leur disposition. Pour y monter, on devait se servir d'une corde qui fut si maladroitement lancée, que le Duc d'Orléans tomba à la mer, et ce fut à la nage qu'il aborda le navire où le meilleur accueil lui fut fait. Le capitaine les conduisit à La Havane, selon leur désir, et ils y débarquèrent le 31 mars.
Le roi d'Espagne, Charles IV, ne laissa pas les princes français venir en Espagne. Imbu des préjugés d'une cour à l'esprit étroit et borné, il ne pouvait pardonner au Duc d'Orléans d'avoir servi son pays sous le gouvernement républicain, et d'avoir repoussé l'étranger en 1792. Le 21 mai 1799, le gouverneur de Cuba recevait l'ordre de signifier aux princes français que l'Espagne et ses colonies leur étaient interdites. On offrait de les reconduire à la Nouvelle-Orléans. Ils refusè­rent, et partirent pour les îles anglaises des Bahamas, puis pour Halifax et New-York.
Enfin, après une longue négociation avec le gouvernement anglais, les princes furent auto­risés à venir en Angleterre. Ils s'embarquèrent sur le Grantham et arrivèrent à Falmouth, en janvier 1800, après une traversée de vingt-un jours.
Le Duc d'Orléans comprit que le moment était venu de se rapprocher de la branche aînée de sa famille, et il partit pour Londres, précédant ses frères de quelques jours.
Là, le Comte d'Artois et le Duc d'Orléans se virent plusieurs fois ; mais malgré ses efforts, le frère de Louis XVIII ne put déterminer le Duc d'Orléans à s'enrôler sous le drapeau de l'émigra­tion. Il l'engagea à écrire à Louis XVIII, ce que fit immédiatement le Duc d'Orléans. Sa lettre, très simple, très courtoise, ne désavouait aucune de ses idées : Cela déplut au Comte d'Artois qui osa lui conseiller de parler au Roi de « ses erreurs » - ... « Des erreurs, dit le Duc d'Or­léans ? j'ai pu en commettre comme vous-même. Il aurait donc fallu dire nos erreurs, et ce n'eût été ni poli pour les autres, ni noble pour moi-­même. » ...
Louis XVIII était un homme de l'esprit le plus fin. Il répondit à cette lettre sans qu'aucune allu­sion au passé put froisser le Duc d'Orléans. Le Comte d'Artois, cependant, revint à plusieurs reprises à la charge, mais le Duc d'Orléans refusa obstinément de se joindre à l'armée des émigrés qui rêvaient de renverser Bonaparte, premier consul, avec l'aide de Georges Cadoudal en Bretagne. Le duc demanda et obtint, du gouver­nement anglais, d'être transporté sur une frégate à l'île de Minorque.
A peine arrivé dans cette île, on le sollicita encore d'entrer dans l'armée de Condé, qui devait faire sa jonction prochainement avec l'armée anglaise. La victoire des Français à Marengo, en Italie, arrêta tous ces plans (1800).
Le Duc d'Orléans put quitter Mahon sur une corvette napolitaine, et arriver à Barcelone ; mais la méfiance ou la haine que son nom inspirait au cabinet espagnol lui interdit encore d'entrer en Espagne. Il obtint seulement que sa sœur, la Princesse Adélaïde, pourrait quitter la Princesse de Conti en Hongrie, et rejoindre, en Espagne, leur mère, la Duchesse d'Orléans.
Après tant de voyages lointains, tant d'efforts infructueux pour revoir sa mère, le Duc d'Or­léans s'établit avec ses deux frères en Angleterre, aux environs de Londres, à Twickenham, n'ayant pour eux trois qu'un seul serviteur, et se faisant préparer leurs repas par une femme du pays.
La conclusion de la paix d'Amiens amena la dissolution de l'armée dite de Condé ; Louis XVIII avait dû quitter Mittau, et n'avait obtenu de rester quelque temps en Prusse, qu'en prenant le titre de Comte de Lille et en cessant de se qualifier : Roi de France. Les agents royalistes s'agitaient toujours à Paris, mais le Duc d'Orléans se tint sur la plus grande réserve, et son nom ne fût mêlé à aucune conspiration contre le Premier Consul.
Le chevalier de Broval, l'un de ses premiers instituteurs, l'avait rejoint à Twickenham, et aidait les jeunes princes de sa vieille expé­rience. Ceux-ci vivaient très retirés, très modes­tement, et leur existence, pleine de tenue, inspi­rait le plus grand respect à la société anglaise qui critiquait la vie plus légère des autres princes français. Le Duc d'Orléans se plaisait à visiter les monuments publics et les grands établissements industriels en Angleterre et en Écosse : le Duc de Montpensier et le Comte de Beaujolais herbo­risaient et dessinaient, non sans talent. Mais leur santé, à tous deux, avait été très compromise par leur longue captivité dans les prisons de Marseille. Le Duc de Montpensier supporta avec courage une longue agonie, et, atteint d'une maladie de poitrine, il s'éteignit dans les bras de ses frères désolés, le 18 mai 1807, à Christchurch dans le sud de l'Angleterre. En 1829, le Duc d'Orléans put lui faire élever un magnifique tombeau dans 1'église de Westminster à Londres.
Le Comte de Beaujolais était atteint de la même maladie : il le savait, et, malgré les méde­cins qui lui conseillaient de se rendre à Madère, ou au moins à Malte, il ne pouvait se décider à partir, voulant mourir auprès de son frère, et reposer auprès du Duc de Montpensier. Les instances du Duc d'Orléans, qui lui promit de ne pas le quitter, le déterminèrent enfin à se rendre à Malte. La chaleur y devint si forte, qu'après avoir bien supporté tout d'abord le climat de l'île, qui semblait favorable au malade, le Prince re­connut qu'une autre résidence était préférable. Le Duc d'Orléans écrivit au roi de Naples, Fer­dinand IV, pour obtenir la permission de con­duire son frère dans une villa située dans les en­virons du mont Etna. Quand la réponse arriva, le Comte de Beaujolais avait cessé de vivre. Il s'é­teignit à vingt-huit ans, le 29 mai 1808, et fut enterré à Malte avec les plus grands honneurs, dans l'église Saint-Jean, où, en octobre 1843, un superbe mausolée lui fut élevé.
            Comme son frère, le Comte de Beaujolais était ardent patriote : il avait pu prendre part, dans les rangs de l'armée française, aux combats qui repoussèrent l'invasion ennemie en 1792, et il ne pouvait se consoler d'être éloigné de sa chère patrie. Un soir, en 1802, à Londres, il était à l'Opéra. Il apprend que quelques heures plus tard un bâtiment anglais partait pour examiner les préparatifs qui se faisaient au camp de Boulogne. Le prince quitte l'Opéra, obtient de l'Amirauté la permission de monter sur le bâtiment. On a beau lui objecter qu'il risquera sa vie, et inutile­ment, car le bâtiment peut être coulé : « Qu'im­porte, s'écria-t-il ! Au moins j'aurai encore une fois aperçu les rivages de ma chère France que, peut-être, je ne reverrai jamais !... »  Il put heureusement accomplir son projet sans accident.
            Resté seul, le Duc d'Orléans partit pour Mes­sine, où le roi Ferdinand IV lui avait envoyé la réponse la plus affectueuse au sujet du Comte de Beaujolais. Dans sa lettre, le roi lui disait aussi qu'il espérait le voir à Palerme. Le Duc d'Orléans s'y rendit, et ses hautes qualités, le récit de sa vie si bien remplie déjà, firent à la cour la meilleure impression. La cour de Naples avait dû abandon­ner le continent devant les armées françaises, et ne conserver que la Sicile, protégée par les flottes anglaises et napolitaines. Le Roi lui demanda de se rendre en Espagne, avec son fils le prince Léopold, pour le proposer comme régent à la junte de Séville. Ses cousins étaient alors trahis par Napoléon qui cherchait à conquérir l'Es­pagne. Le Duc d'Orléans ne put refuser au Roi, qui venait de lui promettre la main de sa fille, la princesse Marie-Amélie, mais le gouvernement anglais s'opposa à leur débarquement. Le Duc d'Orléans s'embarqua pour l'Angleterre, et ne put même obtenir d'aller voir sa mère, toujours en Espagne. On lui offrit de le reconduire à Naples, mais sans toucher les côtes d'Espagne (janvier 1809). A Portsmouth, il eut la joie de retrouver sa sœur, la princesse Adélaïde, qui arrivait de Gibraltar. Après une séparation de quinze ans, le frère et la sœur se jurèrent de ne plus se quitter. Ils partirent pour Malte d'abord, avec le chevalier de Broval, et la comtesse de Montjoie : en route, ils purent envoyer le chevalier de Broval sur un brick, porter une lettre à leur mère, qui avait quitté Figuières pour s'établir à Port-Mahon, lorsque son habitation avait été bombardée au mois de juin 1808, et que, pour échapper aux bombes, elle avait dû s'enfuir au milieu de la nuit et se réfugier quelques jours à Tarragone.
            Le Duc d'Orléans et Madame Adélaïde restèrent plusieurs mois à Malte, mais le Prince ayant ap­pris que certaines intrigues cherchaient à faire retirer au Roi Ferdinand, et à la Reine Marie Caroline (1) leur parole pour le mariage de leur fille, il se hâta de partir pour Palerme, où, en quelques jours, furent dissipées toutes les préventions contre lui, et ses calomniateurs confondus.
            Vingt-cinq ans plus tard, le roi Louis-Philippe racontait ainsi lui-même comment il avait pu dé­cider la reine Caroline à son mariage (2),
 
                «  J'ai eu, disait-il un soir, en 1834, à un diplomate, M. de Bacourt, beaucoup de peine à arriver en Sicile, quand j'ai voulu m'y rendre pour épouser la Reine. Le Gouvernement anglais ne voulait pas me permettre de faire ce voyage ; j'ai même été ramené de force, sur un bâti­ment anglais qui me prit sur les côtes d'Afrique, et, à mon retour en Angleterre, on me déclara qu'on ne m'en laisserait plus sortir ; plus tard, cependant, on se relâcha de cette rigueur, et, m'étant rendu en Espagne, l'amiral Collinvood consentit à m'envoyer en Sicile, mais il eut soin de me dire : « Vous allez à Palerme, Dieu vous y garde de la reine Caroline ! c'est bien la plus méchante femme qu'il ait jamais créée. »
                « Il est vrai, continua le Roi, qu'elle n'était pas bonne, mais, personnellement, je n'ai eu qu'à me louer d'elle, et je dois lui en savoir doublement gré, puisque j'étais son gendre. Dès que mon arrivée à Palerme lui fut signalée, elle m'attendit sur le perron du palais, et, quand je me présentai, elle me prit par la main, puis, sans m'adresser une seule parole, m'emmena dans son appartement. Là, dans l'embrasure d'une fenêtre, me tenant la tête entre ses mains, elle me regarda longtemps.
            « Je devrais, dit-elle enfin, vous détester, car vous avez combattu contre nous, et néanmoins je me sens du penchant pour vous ; vous venez pour épouser ma fille, eh bien ! je ne serai pas contre vous, mais racontez-moi bien franchement la part que vous avez prise à la Révolution française ; d'avance, je vous pardonne tout, à la condition de tout savoir. »
                « Je fis ma confession entière, et, peu de temps après, j'épousai ma femme. »
 
                La main de la princesse Marie-Amélie lui ayant été officiellement accordée, le Duc d'Orléans ob­tint enfin du gouvernement anglais la permission d'aller chercher sa mère en Espagne, afin qu'elle pût assister à son mariage en Sicile. Il présenta sa sœur à Palerme, à sa nouvelle famille, puis s'embarqua avec elle pour Mahon où ils parvin­rent le 7 septembre 1809. Ils y apprirent que la Duchesse douairière d'Orléans en était déjà partie pour les rejoindre. Celle-ci arriva à Palerme le 15 octobre, et ce fut une grande joie pour le Duc d'Orléans d'être réuni à sa mère, la plus ver­tueuse, la meilleure des Princesses, dont il était séparé depuis tant d'années, et après les vicissi­tudes les plus grandes en Europe, comme dans le Nouveau-Monde. Le Roi et la Reine des Deux-­Siciles entourèrent les Princes et Princesses d'Orléans des plus grands égards, et la Reine rappela à la Duchesse d'Orléans, qu'en 1776, lors de son voyage à Naples, elle était enceinte, et lui avait dit en lui montrant le jeune Duc d'Or­léans (qui portait alors le titre de Duc de Valois) : « S'il plaît à Dieu de me donner une fille, je sou­haite qu'elle soit l'épouse de votre fils »... Son vœu était exaucé. Sa fille, la princesse Marie-­Amélie, qui devait un jour donner, sur le trône de France, le spectacle de toutes les vertus, et mériter jusqu'à la fin de sa vie l'amour et l'affec­tion des Français, avait été élevée par une femme de mérite, Mme d'Ambrosio. Elle lui avait inspiré une piété solide, et en même temps une bienveillance et une tolérance extrêmes, jointes à  une inépuisable charité. C'était à la fois une femme à l'esprit supérieur et d'une grande bonté.
Le contrat de mariage fut signé le 15 novem­bre 1809, et le mariage célébré à Palerme le 25 novembre, dans la chapelle du Palais-Hoya1 (3), où un appartement avait été offert au Duc et à la Duchesse d'Orléans, en attendant que fut res­taurée, agrandie et rendue habitable la rési­dence de Santa-Teresa, qui porte encore aujour­d'hui le nom de Palazzo d'Orléans, et appartient à S.A.R. le Duc d'Aumale.
 
 
(1) La Reine des Deux-Siciles, Marie-Caroline, fille de l'Impératrice d'Allemagne, la grande Marie-Thérèse, avait mis au monde la Prin­cesse Marie-Amélie, le 26 août 1782.
(2) Le Prince de Talleyrand et la Maison d'Orléans, par la comtesse de Mirabeau, chez Calmann Lévy, éditeur.
(3) La Reine des Deux-Siciles, Marie-Caroline, était sœur de la Reine Marie-Antoinette. En 1782, après la naissance de la Princesse Marie-Amélie, une correspondance eut lieu entre les deux sœurs et il se forma une sorte d'accord pour marier un jour la jeune Prin­cesse avec le premier Dauphin, né en 1780, mort en 1789. « Il se trouva loin de Versailles (dit M. Trognon, dans son remarquable vo­lume : Vie de Marie-Amélie, Reine des Français), un cœur pour ressentir, à l'unisson des leurs, la perte qu'ils venaient de faire : Je pleurai beaucoup mon petit-cousin, disait à Claremont la fiancée de sept ans, devenue octogénaire, et elle ajoutait, avec une douce ironie: « Vous voyez que j'avais toujours été destinée à être « Reine de France ... »
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 04:22
Contrat de mariage entre 
Germain VIGINEIX
et Marie Chandèze
Acte passé devant Me Michel Mallet notaire à Champeix (Puy-de-­Dôme), le 29 mars 1853 (archives départementales, cote 5 E 73, n°13741).
             
Pardevant Me Michel Mallet, notaire à la résidence de Champeix, chef-­lieu de canton, arrondissement d'Issoire, département du Puy-de-Dôme soussignés
ont comparu
M. Germain VIGINEIX, propriétaire et cultivateur, demeurant au lieu des Arnats, commune de Saint-Nectaire,
fils majeur de M. Nectaire VIGINEIX et de dame Élisabeth Jurie, ladite dame veuve du dit sieur VIGINEIX, propriétaire, demeurant aux Granges, commune de Saint-Nectaire.
M. VIGINEIX stipulant en son nom personnel et privé, futur époux d'une part
et Mademoiselle Marie Chandèze, originaire de Grand-Champ, commu­ne d'Auloix
fille majeure de M. Antoine Chandèze propret de Madame Annet Vaury, son épouse, propriétaires et cultivateurs, demeurant à Grand-Champ, ici pré­sents pour l'autoriser et faire en sa faveur les dispositions suivantes.
Mademoiselle Chandèze, agissant en son nom personnel et privé, sous l'autorisation de ses père et mère, future épouse d'autre part.
Lesquels, dans les vues du mariage projeté entre M. VIGINEIX et Mademoiselle Chandèze et dont la célébration doit avoir incessamment lieu, en ont arrêté les conventions civiles, de la manière suivante.
Article premier
Les futurs époux déclarent adopter le régime de la communauté conformément aux dispositions du code civil Napoléon, sauf les modifica­tions ci-après.
Nonobstant cette stipulation cette communauté sera une simple société d'acquêts laquelle se composera des acquisitions à faire durant le mariage et provenant soit des revenus des biens des futurs époux soit des bénéfices de leur industrie commune.
Article deux
Le futur époux se marie avec tous les biens, droits et affaires, qui lui sont personnels et ceux qu'il a recueillis, de ceux présents qui lui ont été don­nés par la dame Saurine, aux termes d'un acte passé devant Me Mallet, notaire à Champeix, qui en a les suivants.
Il apporte au mariage et ce constitue personnellement ses habits, che­mises, linges, meubles et objets mobiliers, vaches et moutons, le tout déclaré d'une valeur de huit cents francs.
Et différentes économies ou espèces courantes s'élevant à une somme de douze cents francs.
En tout l'actif du mobilier usé et neuf s'élève en une somme de deux mille francs.
Le futur a donné connaissance de cet apport à la future et à ses père et mère.
Article trois
La future épouse se marie avec tous les biens, droits et affaires qui lui sont personnels, et son trousseau composé de dix robes garnies de leurs jupes et tabliers, différentes couleurs et étoffes, vingt-quatre chemises en toile de ménage et tous ses menus linges et hardes à son usage personnel.
Ce trousseau sera aussi au pouvoir du futur époux le jour du mariage, dont la célébration vaudra bonne reconnaissance.
Article quatre
M. Chandèze et son épouse qu'il autorise constituent conjointement à la future épouse qui accepte, en avancement d'hoirie de leurs futures suc­cessions six draps de lit en toile de ménage, une paillasse en toile, une cou­verture en laine, et une somme de cent francs pour une armoire.
La couverture est déclarée d'une valeur de quinze francs et le surplus du dit mobilier de trente-cinq francs.
Les draps de lit et ledit mobilier sont neufs.
La somme de trente francs sera censée au pouvoir du futur le jour du mariage dont la célébration vaudra reconnaissance, le surplus sera délivré dans le courant de l'année qui suivra le mariage.
Article cinq
M. Chandèze et son épouse, qu'il autorise, donnent et constituent conjointement à la future épouse, qui accepte, en avancement d'hoirie de leurs futures successions, à titre de dot, une somme de douze cents francs, qu'ils s'obligent solidairement à lui payer ou pour elle au futur, savoir : six cents francs, le jour de mariage, dont la célébration vaudra quittance de la part du dit futur, quant aux six cents francs de surplus, ils seront payables en six termes et paiements égaux, dont le premier aura lieu un an après la célébration du dit mariage, pour ensuite ainsi continuer à pareil jour des cinq années en suivantes, le dit intérêt prendra cause en cas de non-paie­ment.
Et pour garantie démontrant de la dite promesse le sieur et dame Chandèze hypothèqueront les bâtiments, terres, prés, jardins et parcages qu'ils possèdent dans l'étendue des communes d'Auloix, Saint-Nectaire, Montaigut-le-Blanc, en lesquels ils consentent qu'ils ont pris inscription.
Article six
Les futurs époux, veulent se donner des preuves de l'affection qu'ils ont l'un pour l'autre, se font donation mutation successorale pure, simple et irrévocable, au survivant d'eux, ce accepté par le dit succession du prémou­rant.
Cet usufruit aura lieu pendant le veuvage seulement, il se fera dans un cas de convol à de secondes noces et sera réduit à moitié en cas d'existence d'enfants du mariage. Dans tous les cas cet usufruit aura lieu, cause par le survivant étant sur de donner caution mais à la charge de faire disposer bien et fidèle succession.
Article sept
M. Chandèze et son épouse qu'il autorise en considération du présent mariage, instituent respectivement la future épouse, leurs biens aliénés par égalité avec leurs autres enfants pour leur succéder dans l'intitulé des lieux, qui eux se poseront leurs successions respectives, sans leur réserve d'une terre qu'ils possèdent dans les dépendances de la commune d'Auloix, sec­tion de Grand-Champ, terrain de La Baulade qu'ils ont acquis du sieur Bœuf, joignant au levant, la terre des héritiers d'Anne Audigier et autres ; au midi celle des mêmes ; au couchant, celle de Jean Claude Lestillauges (?), et au nord actuel de Catherine Cauderd pour en disposer ainsi qu'ils aviseront.
Telles sont les conventions des parties qu'elles ont respectivement acceptées.
Dont acte
Fait et passé à Champeix, en l'étude, l'an mil huit cent cinquante-trois le vingt-neuf mars.
En présence de Raymond Chandèze, oncle de la future, Michel Courret, son oncle, Simon Montagne, Jean Chastreix et Antoine Feuillade, beau-­frère de la future et autres parents et amis du futur.
Avons déclaré Me Mallet notaire, donné lecture aux parties des articles 1391 et 1394 du code Napoléon, et leur a délivré le certificat présent pour être présenté à l'officier de l'état civil avant la célébration du mariage.
Les parties contractantes et autres comparants ont déclaré ne savoir signer de ce enquis, à l'exception de Montagne, lequel a signé avec les notaires après nous.
Le petit Viginet, n°22, novembre 2007
 

 
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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 05:14

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Historique 
de l’imprimerie 
Gauthier-Villars 
de 1864 à 1964

 






Texte de la plaquette éditée lors du centenaire
 
Jean-Marie Courcier fut le premier, au lendemain de la Révolution, à se spécialiser dans l'impression des publi­cations mathématiques. Il s'associa dans ce but à son frère Louis qui dirigeait l'une des imprimeries créées « à la faveur de la Liberté », rue du Jardinet, l'un des rares endroits de Paris dont l'aspect ne s'est guère modifié depuis le XVIIIe siècle.
En 1808, les Frères Courcier donnèrent à leur entreprise le nom d'« Imprimerie pour les Mathématiques, les Lettres et les Arts » et y ajoutèrent le commerce de la librairie.
En 1811, la veuve de J.-M. Courcier continua l'œuvre de son mari, aidée par son gendre Charles Bachelier qui la remplaça en 1821. Il fut secondé par son fils qui lui suc­céda jusqu'en 1852. Sous leur gestion, s'ouvrit une période de grand essor pour leur maison, et les ouvrages sortis de leurs presses, tels les Œuvres de Carnot, Delambre, Laplace, Monge, furent bientôt remarqués par le monde savant.
Sous leur direction, leur prote, A. Bailleul, entreprit la rénovation du matériel typographique utilisé jusqu'alors pour la composition des formules mathématiques. Cette innovation fut très appréciée ; l'Académie des Sciences le reconnut implicitement dès 1835 en confiant l'impression des Comptes rendus hebdomadaires de ses séances à l'imprimeur Bachelier. Ils n'ont jamais cessé de paraître chaque semaine depuis lors et connaissent une renommée mondiale.
            En 1852, le magistrat Bachelier, gendre du deuxième imprimeur de ce nom, démissionna de sa charge pour gérer et administrer l'Imprimerie-Librairie de son beau-père ; il le fit pendant 12 ans jusqu'en 1864 où Jean-Albert Gauthier-Villars, le premier éditeur parisien de ce nom, lui succéda.
            Fils et petit-fils d'imprimeurs-éditeurs jurassiens ori­ginaires des Alpes dauphinoises, il revenait à 34 ans à la profession paternelle, voire familiale, puisque tous ses ascen­dants et collatéraux l'exerçaient depuis près de cent ans. 
            Sorti de l'École Polytechnique en 1850, J.-A. Gauthier-­Villars avait été nommé Ingénieur des Télégraphes, et pendant 14 ans était resté au service de l'État.

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           Promu Inspecteur des Télégraphes à 25 ans, il fit la campagne de Crimée, établissant les lignes télégraphiques du corps expéditionnaire français en Valachie septentrionale et devant Sébastopol assiégée.
Revenu en France en 1857, il reprit ses fonctions civiles et épousa en 1858 la fille d'une famille d'universitaires parisiens, Laure Pottier, qui devait lui donner trois enfants dont deux fils.
La guerre ayant éclaté l'année suivante entre la France et l'Autriche, l'administration des Télégraphes désigna au choix l'Inspecteur Gauthier-Villars au Ministre de la Guerre pour organiser les lignes télégraphiques volantes de l'armée française d'Italie.
Pour obéir aux besoins de cette guerre de mouvements, celui-ci créa un détachement de télégraphie très mobile, et, à la prise de Novare, fut le premier Français à pénétrer dans la ville encore occupée où il utilisa le matériel de l'ennemi tombé intact entre ses mains pour envoyer ses dépêches.  
Cette audacieuse initiative lui valut la croix de Chevalier de la Légion d'honneur à 30 ans.
Le 1er janvier 1864, ayant donné sa démission, il acquit avec l'aide des siens la Maison Mallet-Bachelier, la réor­ganisa, et réunit dans le même immeuble l'imprimerie et la librairie.
Plein de discernement et d'esprit d'entreprise, il enrichit rapidement son catalogue en s'assurant le concours des meilleurs savants de l'époque. Sous l'égide de l'Académie des Sciences, il entreprit l'édition monumentale des Œuvres de Fermat, de Fourier, de Lagrange, de Cauchy.
Simultanément, cet éditeur-imprimeur-libraire (l’un des rares éditeurs en France à exercer cette triple activité) imprimait les travaux des grands Observatoires de France, du Bureau des Longitudes et du Bureau International des Poids et Mesures.
J.-A. Gauthier-Villars connaissait trop le rôle prépon­dérant de la Presse scientifique pour la négliger. Dès 1864, il fit paraître les Annales Scientifiques de l'École normale supérieure ; en 1870, le Bulletin des Sciences mathématiques ; suivi par le Bulletin de La Société mathématique qui ne parut en fait qu'en 1873, le siège de Paris et les combats de la Commune en ayant retardé la parution.
           Continuant dans cette voie, il lança successivement l'Intermédiaire des Mathématiciens et le Bulletin de la Société française de Physique. N'oubliant pas l'actualité, il s'intéressa à l'invention de Niepce et ses perfectionnements lui permirent de créer le Bulletin de la Société française de Photographie qu'il compléta par une collection de mono­graphies sur les divers procédés utilisés alors dans ce domaine.
Pendant cette période, ce qui caractérisa surtout l'activité de la Maison sur le plan de la production fut le souci constant d'améliorer les techniques de composition typo­graphique des formules algébriques. Pour répondre aux besoins des savants, une fonderie de caractères fut créée, des matrices virent le jour ainsi qu'un caractère courant dit «caractère G.-V. ». Il figure encore au catalogue des fondeurs de caractères, et de nombreux mathéma­ticiens n'en veulent pas d'autres lors de l'impression de leurs travaux.
Cette constante recherche d'une technique parfaite a toujours incité des éditeurs à confier leurs travaux à l'imprimerie Gauthier-Villars. Hetzel y fit imprimer quelques-uns des célèbres ouvrages de Jules Verne et ceux d'Erckmann-Chatrian.
Une autre édition de luxe réalisée en 1889 fut le Livre d'Or de l'École Polytechnique publié à l'occasion du cente­naire de sa fondation.
Fidèle à son École, J.-A. Gauthier-Villars devint l'imprimeur de l'Annuaire des Anciens Élèves de l'École Polytechnique lors de sa création en 1865 ; cette tradition s'est perpétuée depuis lors. En même temps furent édités le Journal de l'École Polytechnique et certains des Cours fondamentaux de l'École.
En 1888, J.-A. Gauthier-Villars s'associa ses deux fils.
L'aîné, Henri, mieux connu en littérature sous le nom de Willy, fut chargé de la direction commerciale de la librairie où, de bien longues années plus tard, sa verve et son esprit étaient encore légendaires. Il la quitta en 1893 pour se consacrer exclusivement aux Lettres et à la critique musicale. 
             Le cadet, Albert, polytecnicien lui aussi, fut chargé de la direction tecnique de l'imprimerie. Il devint le véritable collaborateur de son père et lui succéda lorsque celui-ci mourut à Paris, le 5 février 1898.

 

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L'Académie des Sciences dans sa séance du 7 février rendit un hommage public à sa mémoire et, par dérogation spéciale, autorisa à mains levées l'insertion de cet éloge au procès-­verbal de la séance.
A. Gauthier-Villars, deuxième éditeur du nom, devint alors le directeur-gérant de la jeune Société Gauthier-Villars et Cie qui succédait à l'ancienne Maison Gauthier-Villars et Fils. Il épousa Valentine Claude-Lafontaine dont il eut trois filles et un fils.
Ayant travaillé pendant dix ans aux côtés de son père, il en continua la tradition, conservant à l'entreprise le carac­tère familial dont elle s'enorgueillissait. On y vit, en effet, des générations d'employés et d'ouvriers de la même famille s'y succédant à leur poste.
Beaucoup parmi nous ont connu E. Germain, commis-­libraire à la fin du siècle dernier, qui prit sa retraite soixante années plus tard, ayant servi trois générations de Gauthier-Villars.
A l'imprimerie tous se rappellent R. Lefort, qui succéda à son père, lui-même à son poste depuis quarante ans, et qui, après cinquante-deux ans de maison, prit sa retraite en 1962, laissant à tous le souvenir de sa compétence.
Sur le plan de la profession, A. Gauthier-Villars se dépensa également, occupant la présidence du Cercle de la Librairie, celle du Syndicat des Éditeurs, et s'intéressant à l’École professionnelle Gutenberg dont son père avait été l'un des fondateurs.
Sur le plan de l'Édition, l'Académie des Sciences le chargea de l'édition monumentale des Œuvres d'Henri Poincaré qui ne devait s'achever qu'en 1954. Il publia également les premiers tomes des Œuvres d'Halphen et de C. Hermite. Se consacrant à ses contemporains, il devint l'éditeur d'É. Picard, d'É. Borel et créa diverses collections dont celle de la «  Théorie des Fonctions »  sous la direction d'É. Borel.
Toujours à l'avant-garde, il n'oublia pas la technique de son métier, et c'est en 1910 qu'il résolut de reconstruire l'imprimerie. Il rajeunit le matériel et accomplit là une œuvre gigantesque. Il s'apprêtait à moderniser également les bureaux et les magasins de vente lorsque éclata la guerre de 1914.
Bien que dégagé de toute obligation militaire, A. Gauthier-­Villars, fidèle aux traditions de sa famille, reprit du service avec le grade de lieutenant d'artillerie.
Promu capitaine en 1915, il obtint le commandement d'une batterie d'artillerie sur voie ferrée, d'abord en Argonne, puis en Champagne, et contribua en 1918 à réduire au silence l'une des «  grosses Berthas » qui tiraient sur Paris.
Deux fois cité, il reçut le 10 juillet 1918 la croix d'Officier de la Légion d'honneur à titre militaire des mains de Georges Clemenceau. Il ne vit pas la fin de la guerre et mourut à son poste de commandement dans la nuit du 13 au 14 juillet 1918.
Sa famille continua son œuvre et constitua une nouvelle Société dont firent partie ses quatre enfants, trois filles et un fils, et sa sœur Magdeleine qui avait épousé en 1881 le futur Général Étienne Sainte-Claire Deville, dont le nom est inséparable du canon de 75 et de la découverte de l'aluminium due à son père.
Le fils d’A. Gauthier-Villars, étant mineur et se destinant à l'École Navale, ce fut à sa sœur Paule que fut confiée la gérance ; parallèlement, elle continua ses études de Médecine, et devint Professeur sans chaire à la Faculté de Médecine de Paris.
Elle s'adjoignit d'abord comme Directeur général A. Ducrot, ancien élève de l'École Polytechnique, qui avait dirigé l'imprimerie aux côtés de son père pendant dix ans, et qui eut le grand mérite de deviner la valeur d'A. Einstein, alors inconnu de tous. La première traduction de ses œuvres parut en 1921.
A. Ducrot fut remplacé en 1920 par E. Thouzellier, polytechnicien, ancien chef d'escadron d'artillerie et officier d'ordonnance du Maréchal Joffre pendant la guerre de 1914, qui devait assumer les fonctions de Directeur général jusqu'à sa mort en 1946. Toute l'activité de la Maison pendant la période d'entre les deux guerres fut son œuvre, période féconde tant sur le plan de l'organisation intérieure que sur celui de la modernisation de l'imprimerie. Des presses plus rapides y furent installées, et des claviers monotypes doublèrent la production typographique.
Sur le plan de l'Édition, il continua la tradition et mena à bonne fin les travaux de ses devanciers. Il créa de nou­velles collections : « Monographies des probabilités », sous la direction d'É. Borel, « Cahiers scientifiques », sous la direction de G. Julia.
A partir de 1919, fut éditée la revue mensuelle L’Aéronautique qui devait pendant 21 ans tenir une place de premier rang dans l'édition technique spécialisée, sous la direction de son animateur H. Bouché. Appuyée sur des activités françaises qui étaient peut-être à l'époque les plus vigoureuses et les plus créatrices, cet organe d'opinion libre et d'information technique inédite rencontra à travers le monde la faveur de tous les milieux professionnels de l'aviation.
L'Aéronautique fut bientôt complétée par une revue militaire, la Revue de l'Armée de l'air, puis par une revue scientifique L'Aérotechnique qui devint La Science aérienne.
L'occupation allemande amena, en juin 1940, l'arrêt de ces revues aéronautiques. Après la guerre, il fallut malheu­reusement conclure que la répartition des activités aéro­nautiques à travers le monde avait trop changé pour que Gauthier-Villars pût reprendre avec succès l'édition de ces revues spécialisées.
Dans le même temps, fut créée la Revue de Chimie industrielle, sous la direction de E. Grandmougin et du Professeur H. Gault ; elle devait paraître jusqu'en 1940. J. Gauthier-Villars assurait les fonctions de publicité de cette revue.
Ce fut aussi E. Thouzellier qui enrichit l'activité de l'imprimerie par l'apport de « travaux extérieurs » comme les Congrès de la Société des Grands Réseaux Électriques, auxquels devaient s'ajouter plus tard les Congrès de la Société des Grands Barrages et ceux des Sociétés Savantes. Son fils fut chargé des rapports commerciaux avec ces diverses sociétés.

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            A la mort de E. Thouzellier, P. Gauthier-Villars, gérante de la Société, assuma seule les fonctions de direction. Elle y fut aidée par des collaborateurs fidèles dont beaucoup avaient connu son père. En 1951, elle s'adjoignit comme Secrétaire général L. Varenne, licencié en droit, diplômé de l'Ecole des Sciences politiques et du C.P.A., qui, entré à la librairie en 1947, fut associé en 1956.
En même temps, de nouveaux problèmes se posaient à elle, l'après-guerre ayant profondément modifié la vie des Sociétés en même temps que celle des Nations.
Gauthier-Villars, pour progresser sans cesse se devait d'examiner ses problèmes non plus sur son plan propre, mais dans une optique plus large, et d'étendre son champ d'action sur un plan européen et mondial.
Pour que le fonds soit rajeuni, pour que le matériel et les locaux soient modernisés, pour mettre à la disposition de la Science française des moyens de diffusion accrus, surtout à l'étranger, le cadre trop étroit de la S.A.R.L. fut remplacé en 1960 par celui d'une Société Anonyme dans laquelle fut accueilli comme associé M. I. R. Maxwell, dont le dynamisme et l'expérience nous ont aidés à réaliser une transformation complète de nos structures, et une ouverture plus large sur les marchés internationaux.
La Société Anonyme Gauthier-Villars et Cie, fondée en 1960, est administrée par un Conseil d' Administration de trois membres :
P . Gauthier-Villars, Président directeur général,
L. Varenne, Directeur général adjoint,
I. R. Maxwell,
qui consacre toute son activité au rajeunissement de notre vieille maison, afin de la faire participer pleinement, grâce à des moyens accrus, à la révolution technique et scientifique de notre époque.
Sur le plan de l’édition proprement dite, il fallut favoriser le recrutement d'auteurs nouveaux et étendre l'éventail des rubriques de notre catalogue. Un service de rédaction a été créé dont l'activité croît sans cesse et a permis la parution en peu de temps d'une soixantaine de titres qui ont rajeuni notre catalogue et ont étendu notre champ d'action à  tous les domaines de la science et des techniques.
Enfin, dernières innovations, pour répondre aux besoins sans cesse accrus de la connaissance, nous mettons à la disposition des membres de l'Enseignement un département « Promotion enseignement » destiné à développer l'ensei­gnement programmé, et les éditions para-scolaires.
En même temps de nouvelles collections ont vu le jour, en voici l’énumération :
Collection Information et Cybernétique :
Inspecteur général L. Couffignal,
Collection Linguistique quantitative :
Professeurs J. Favard et A. Martinet,
Collection de Psychologie Industrielle :
J. Ardoino,
Collection Internationale : Géobiologie, Ecologie, Aména­gement :
Professeur Delamare-Deboutterille,
Monographies de Chimie Minérale :
Professeur A. Chrétien,
Collection Grands Classiques des Sciences et des Tech­niques :
M. P. Dubost,
Collection Savoir et Créer :
M. P. Dubost,
Monographies Internationales de Mathématiques Modernes :
Professeur S. Mandelbrojt,
Collection de Techniques Économiques Modernes :
Professeur A. Piatier,
Collection Documentation et Information :
M. P. Poindron,
Collection Enseignement Biologique :
Professeurs M. Prenant et H. J.Maresquelle,
Monographies de Physiologie Causale :
Professeur B. Rybak,
Collection de Mathématiques Économiques :
Professeur J. Ville.
Ajoutons que depuis quelques années des ouvrages ont été publiés en co-édition avec quelques-uns de nos collègues éditeurs tels que Eyrolles, les Éditions d'Organisation, De Visscher (de Bruxelles).
Sur le plan des périodiques le fleuron dont nous sommes le plus fier est sans nul doute d'être imprimeur et diffuseur des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, qualité qui fut conférée à nos prédécesseurs en 1835.
Suivons la marche d'un numéro des Comptes rendus :
Les Mémoires sont présentés à la salle des Séances de l'Académie, puis remis au bureau des Secrétaires perpétuels qui élaborent le numéro. Ils transmettent la copie au directeur de l'imprimerie qui assiste aux séances. Les textes sont ensuite évalués, préparés pour la composition, composés et mis en page. La correction des épreuves est assurée en liaison avec les présentateurs et les auteurs, puis le numéro est mis sous presse. Il sera imprimé sur un papier spécial agréé par l'Académie des Sciences, puis broché et expédié.
Sa réalisation complète ne demande que douze jours.
D'autres périodiques s'ajoutent aux Comptes rendus.
Ce sont :
Le Journal de Mathématiques : Professeur H.Villat,
Les Annales de L'École normale : Professeur P. Montel,
Le Bulletin des Sciences mathématiques : Professeur P. Montel,
Les Annales de l'Institut H.Poincaré : Professeur L. de Broglie,
auxquels sont venus se joindre tout récemment :
La Revue de Chimie minérale : Professeur A. Chrétien,
Le Journal de Mécanique, créé par le Professeur J. Pérès peu de temps avant sa mort et animé par les Professeurs P. Germain, R. Siestrunck et L. Malavard,
Les Annales d'Histochimie : Professeur J. Verne,
La Revue de Physiologie végétale : Professeur A. Moyse,
Le Bulletin de l'Association internationale des Documenta­listes : M. G. Picard,
La Pédagogie cybernétique :  Inspecteur général L. Couffignal.
Enfin, nous venons d'adjoindre à ces activités déjà importantes la publication de la très belle revue de grande vulgarisation scientifique fondée par G. Lefebvre, Sciences et Avenir, qui deviendra pour Gauthier-Villars un instru­ment d'information et de diffusion des plus précieux.
L'Annuaire des Anciens Élèves de l'École Polytechnique peut presque être ajouté à nos périodiques. Figurant parmi les travaux de Gauthier-Villars depuis sa fondation en 1865, il continue à paraître chaque année, les traditions poly­techniciennes du passé demeurant vivaces et fidèles.
Pour écouler cette production accrue, nous avons déve­loppé nos services de prospection et nos services de ventes ont dû être décentralisés, ce qui a permis de consacrer les locaux du quai des Grands-Augustins à mieux accueillir nos auteurs et notre clientèle.
Notre passé répondra-t-il de notre avenir ? C'est ce que nous souhaitons tous, unis dans un même effort, espérant que demeurera toujours vrai le vieil adage
LABORA ET NOLI CONTRECCE ISTARI.
 
 
NDLR : Comme ancien ouvrier de cette vénérable maison pendant près de 26 ans (1971-1997), j’ai pensé qu’il était de mon devoir de faire connaître l’historique paru lors du centenaire en 1964 de l’imprimerie Gauthier-Villars.
Jean-Pierre Vigineix
 
 
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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 07:04
Sur les pas du couple

Gabriel VIGINET-BOMBY - Janette (Jeanne) FAVIER

 

Gabriel VIGINET-BOMBY, laboureur, baptisé où, quand ? et décédé où, quand ? avant le 12 février 1733 qui épouse à Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme) le 4 février 1706 Janette (Jeanne) FAVIER baptisée où, quand ? et décédée où, quand ? avant le 20 janvier 1756 dont au moins comme enfants :

­• Louis VIGINET-BOMBY baptisé à Saint-Nectaire le 8 janvier 1707 et décédé où, quand ? avant le 26 janvier 1773 qui épouse à Saint-Nectaire le 12 février 1733 Anne (Anna) BESSON baptisée où, quand ? et décédée à Saint-Nectaire le 26 décembre 1745 [père Guillaume, mère Magdeleine BANY].
­• Catherine VIGINET-BOMBY (VIGINET) baptisée à Saint-Nectaire le 15 octobre 1708 et décédée où, quand ? avant le 20 mai 1733 qui épouse à Saint-Nectaire le 12 février 1733 Thomas BESSON baptisé et décédé où, quand ? [père Guillaume, mère Magdeleine BANY].
• Catherine VIGINET-BOMBY baptisée à Saint-Nectaire le 25 mai 1710 et décédée où, quand ?
­• François VIGINEIX-ROCHE dit BOMBY baptisé à Saint-Nectaire le 25 avril 1717 et décédé où, quand ? qui épouse à Saint-Nectaire le 20 janvier 1756 Catherine MARTIN baptisée et décédée où, quand ?

 

Certains renseignements sont manquants, donc si vous découvrez lors de vos investigations des compléments, n’hésitez pas à contacter l’adresse du blog, et nous publierons, bien sûr, ces ajouts.

La rédaction du blog

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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 00:00
Au sujet du livre
Catalogue raisonné des plantes vasculaires 
des îles Baléares
de P. Marès et de Guillaume Vigineix
 
Nous pouvons consulter entièrement le livre Calalogue raisonné des plantes vasculaires des îles Baléares du Dr Paul Marès et de Guillaume Vigineix (Le petit Viginet, n° 8, février 2005) grâce au site espagnol de la Biblioteca Digital, Real Jardin Botanico (CSJC), alors, par cet article, nous dévoilons un peu plus la teneur de cet ouvrage. 
Suite de l'article paru sur le blog le 2 mars 2007 : Il laisse son nom à une fleur...
Rappelons l'hommage du début du livre (p. II).
 
« Vigineix, mon regretté collaborateur, est mort le 9 juin 1877, à Paris, enlevé à l'âge de soixante-sept ans par une maladie de cœur, dont les privations du siège avaient développé les symptômes et accentué la gravité.
Fils d'un pauvre menuisier du village d'Aidat [Aydat], en Auvergne, Vigineix dut lutter pour l'existence dès sa plus tendre jeunesse. D'abord berger chez un voisin, puis apprenti dans la maison paternelle, il ne reçut que les rudiments de l'instruction la plus élémentaire. Mais il aimait profondément la nature, et, tandis qu'il gardait ses moutons, le jeune pâtre observait déjà les plantes et les fleurs de ses montagnes.
Son apprentissage terminé, ses parents l'envoyèrent à Paris chez une tante qui lui offrit asile.
Une des premières visites du jeune ouvrier fut pour le Jardin des Plantes, et bientôt son assiduité au cours de Brongniart, son zèle pour les excursions botaniques, attirèrent l'attention de quelques personnes. On sut que ses études se faisaient au détriment de son métier et qu'il était obligé de compenser les déficits de sa bourse par une sobriété poussée à l'excès. De bienveillants appuis lui firent d'abord obtenir une place au château de Neuilly, puis dans les bureaux du Mont-de­Piété, où il entra en qualité de commis. Il en sortit avec une modeste retraite, après vingt-sept ans d'excellents services, et il fut alors nommé professeur de botanique rurale des écoles professionnelles de Paris. Depuis longtemps membre de la Société botanique de France, il en était aussi devenu le bibliothécaire. Cette position couronnait digne­ment sa vie laborieuse dont la botanique avait toujours dominé toutes les préoccupations. Il pouvait désormais s'adonner librement à son étude favorite, à son herbier, à ses livres qu'il avait su rassembler peu à peu à force de persévérance et d'économie.
Notre Catalogue raisonné des îles Baléares, auquel il avait si large­ment collaboré, pouvait enfin être mis sous presse, et la mort est venue l'enlever au moment où commençait à s'imprimer cet ouvrage qu'il dési­rait si vivement voir publier ... Puisque cette légitime satisfaction devait lui être ravie, que la première page de notre œuvre commune soit au moins consacrée au souvenir de cette modeste existence qui sut s'élever intellectuellement au-dessus de sa première condition par son amour constant pour les œuvres de la nature et l'attrayante étude des fleurs. »
P. M. [Paul Marès]
 
Le livre se compose de deux parties (table, fin d'article).
III a XLVI, Introduction, Bibliographie, Constitution phy­sique, Météorologie, Végétation, Altitudes..., Abréviations diverses et des noms d'auteurs.
p. 1 à p. 363, Catalogue (p. 1 à p. 324), Addenda et corri­genda (p. 325 à p. 337), Notes pour quelques excursions botaniques dans les Baléares (p. 339 à p. 352),
Liste alphabétique des noms vulgaires... (p. 355),
Table alphabétique des familles et genres (p. 363).
En fin d'ouvrage quelques planches de certaines plantes.
Suivent quelques extraits intéressants, la plus grande majorité des textes nécessitant des études en Botanique d'un haut niveau.
 
Introduction (partielle)
Ce Catalogue aurait dû paraître depuis longtemps (voir Bull. de la Soc. bot. de France, t. XII, p. 221), mais des causes indépendantes de la volonté des auteurs en ayant retardé jusqu'à ce jour la publication, les recherches scien­tifiques qui ont paru depuis sur les Baléares nous ont per­mis de produire un ouvrage bien plus utile et plus complet que nous n'aurions pu le faire précédemment; nous ne pouvions désirer une meilleure satisfaction.
 
Quelques extraits et remarques au fil des pages…
Renonculacées
Clematis cirrhosa. Les Majorcains froissent les feuilles et les mettent derrière les oreilles des petits enfants pour obte­nir un effet vésicant.
On prétend que ces mêmes feuilles, appliquées sur les cors aux pieds, les font rapidement disparaître.
Paeonia corallina. Cette plante est connue  à Majorque sous le nom de Palonia.
La décoction de sa racine est très renommée comme spé­cifique de l'épilepsie (mal de San-Pablo).
Les chèvres sont très friandes de ses fleurs.
Papavéracées
Glaucium luteum. Les Majorcains connaissent cette plante sous le nom de Cascaï burt (Pavot sauvage).
Ils en estiment beaucoup l'usage contre les hémorroïdes, sur lesquelles ils appliquent les feuilles simplement conton­dues entre les mains.
               Crucifères
Eruca sativa. Les habitants de Formentera nomment cette plante Rocas.
Ils assurent que les Grecs (ou plutôt les gens du Levant) la connaissent sous le même nom et qu'ils la mangent abon­damment quand elle est jeune.
Cistinées
Cistus salvifolius. Cette plante est connue à Majorque sous le nom d’Estepa juana.
Elle sert dans les magnaneries pour faire monter les vers à soie.
Cistus monspeliensis. Les feuilles infusées dans du vin rouge sont fréquemment employées en gargarismes contre le mal de dents.
A Iviça et à Soller, nous avons entendu nommer cette plante Estepa negra.
Les habitants s'en servent aussi pour faire monter les vers à soie.
Malvacées
Gossypium herbaceum. Cambessèdes, à l'époque où il visita les Baléares, en 1824, apprit qu'il existait « des plan­tations assez considérables de Coton auprès de sô Servera, non loin de la ville d'Arta ».
Cette culture avait été introduite depuis peu d'années à Majorque.
De 1850 à 1855, nous n'avons jamais entendu parler de Coton à Majorque et à Minorque ; mais en 1852, à lviça, on nous assura qu'il avait fait l'objet d'une culture assez active dans cette île, et que s'il avait été peu à peu abandonné depuis quelques années, c'était par suite de l'abaissement successif des prix.
En Algérie, la culture du Coton, commencée en 1852, n'était arrivée en 1863 qu'à 141 257kg, malgré les encoura­gements et les primes de l'administration : mais vers cette époque, sous l'influence des perturbations produites par la guerre contre l'esclavage dans les Etats-Unis d'Amérique, la production s'éleva tout à coup, en 1864, à 493 309 kg, en 1865 à 615 183 kg, en 1866 à 744 158 kg, pour retomber brusquement en 1867 à 381 603 kg, et décliner peu à peu à 156120 kg en 1874.
Si nous nous sommes laissé aller à donner ces indica­tions, c'est qu'il nous a paru intéressant d'indiquer combien la concurrence des Etats-Unis, celle de l'Asie, et peut-être plus tard celle du centre de l'Afrique, permettront difficile­ment à cette culture de prendre un large développement sur la plus grande partie des bords de la Méditerranée, malgré la facilité avec laquelle y pousse le Cotonnier.
Aurantiacées
Citrus Aurantium. C'est de Soller que partent tous les ans, sur de petites felouques, presque toutes les oranges de Majorque, si estimées dans le midi de la France.
Ce commerce lucratif a amené peu à peu les habitants à planter toutes les belles terres arrosables et profondes qui entourent la jolie baie de Soller pour en faire un magnifique bouquet d'Orangers : les Oliviers, qui s'étendaient autrefois jusqu'au bord de la mer, ont été progressivement relégués vers la montagne.
Les Oranges se vendent par charge de mulet : la charge contient environ 500 fruits ordinaires, et 400 s'ils sont choi­sis. La charge se vendait, en 1850, de 15 à 18 F.
Un beau jardin bien soigné et en bonne production peut donner de 1 200 à 1 500 oranges par arbre.
Méliacées
Melia Azederach. Les petites baies jaunâtres produites par cet arbre sont un poison violent et mortel pour les porcs.
Térébinthacées
Pistacia Lentiscus. Cet arbrisseau, connu des Majorcains sous le nom de Mata, peut être de grandes proportions.
Sur les plages sablonneuses, il forme des buissons inex­tricables de troncs tordus et de branches contournées dans tous les sens.
On s'en sert généralement pour faire du charbon de bois qui est estimé.
Les insulaires fabriquaient autrefois de 1'huile avec le fruit.
Papilionacées
Anagyris foetida. La gousse de cet arbuste est connue à Majorque sous le nom de caroba del demonio (garoube du diable).
Ces graines sont toxiques : leur ressemblance avec les haricots amène quelquefois encore des accidents graves.
Amygdalées
Ceratonia Siliqua. Cet arbre vit concurremment avec 1'Olivier, mais il atteint une altitude moindre.
Son fruit est presque entièrement réservé pour la nourri­ture des chevaux et des mulets.
Paronychiées
Herniaria hirsuta. En majorcain, cette plante se nomme Roump-roc ; elle est employée contre la gravelle.
Cactées
Cactus Opuntia. Cette plante est d'une grande utilité dans les campagnes ; elle est très rustique, sa croissance est rapide ; elle forme d'excellentes haies faciles a entretenir ; ses fruits sont sains et rafraîchissants.
La population pauvre en fait une énorme consommation ; le surplus sert à l'engrais de divers animaux.
Par la distillation, les Figues de Barbarie donnent une eau-de-vie agréable.
Les feuilles du Cactus conservent leur aspect vert et char­nu par les plus fortes chaleurs de 1'été : en Algérie, par des températures très sèches de 35 à 38°C, notre thermomètre, plongé dans 1'intérieur de différentes feuilles, a marqué jus­qu'à 53 et 55°.
Dans ce cas, la plante se flétrit légèrement pour repren­dre toute son ampleur pendant la nuit.
Aussi, durant la saison chaude, alors que la végétation herbacée est complètement desséchée, les feuilles de Cactus, préalablement débarrassées de leurs épines, coupées par tranches et saupoudrées de son, fournissent aux bêtes à cornes une bonne et utile nourriture.
Cambessèdes dit : « Les paysans des Baléares mangent volontiers les fruits de cette plante et n'en éprouvent ordi­nairement aucun mauvais effet.
Des personnes dignes de foi m'ont assuré que cette nour­riture leur devenait mortelle lorsqu'ils avaient 1'imprudence de boire, par dessus, une certaine quantité d'eau-de-vie.
Je n'ai eu aucune occasion de vérifier ce fait pendant mon séjour dans ce pays ».
A notre tour, nous n'avons pas eu 1'occasion de faire cette vérification; mais le goût et 1'agréable fraîcheur de la Figue de Barbarie, son innocuité bien connue sur 1'économie, encoura­gent quelquefois à en faire de véritables excès : dans ce cas, on voit survenir assez fréquemment une obstruction du rectum par 1'accumulation des graines nombreuses et aplaties.
Cette obstruction, en quelque sorte purement mécanique, peut devenir mortelle si on la laisse se prolonger trop long­temps : nous en connaissons des exemples.
L'emploi direct d'une curette est alors le moyen le plus efficace pour dégager 1'intestin d'une manière sûre, promp­te et facile.
Les cendres de Cactus contiennent une remarquable pro­portion d'azotate de potasse.
Ombellifères
Thapsia garganica. En majorcain, Tacita. A Majorque, cette plante est employée en cataplasmes contre les douleurs.
Pastinaca lucida. Cette plante a une odeur vireuse très prononcée.
Les habitants d'Aumalluch me racontèrent qu'un âne de la ferme étant couvert de vermine, fut lavé avec la décoction de cette plante : dès le lendemain, tout le poil de 1'animal était tombé, et les parasites avaient disparu.
Synanthérées
Diotis candidissima. La décoction vineuse de cette plante, gardée dans la bouche pendant quelques instants et plusieurs fois renouvelée, est considérée à Majorque comme un remède efficace contre les maux de dents.
               Solanées
Withania somnifera. Nom vulgaire : Orval (qui vaut de l'or).
Des habitants m'assurent que les feuilles de cette plante, légèrement contondues et appliquées sur des ulcères ou de mauvaises plaies, en amènent rapidement la guérison.
Verbascées
Nicotiana rustica. Nom vulgaire : Tabac pelut.
Les habitants de la campagne fument communément ce tabac, dont l'odeur est particulière et très différente de celle de l'espèce Tabacum.
Labiées
Lavandula dentata. Les habitants d'Iviça emploient en bains la décoction de cette plante mêlée au Romarin contre les douleurs rhumatismales chroniques.
Cette médication est souvent efficace.
Ajuga Iva. A Iviça, on considère comme un très bon fébrifuge le vin blanc dans lequel on fait infuser cette plante.
Acanthacées
Acanthus mollis. Nom vulgaire à Majorque : Carnera.
Les habitants regardent la tisane d'Acanthe comme diurétique.
Les chèvres en recherchent beaucoup les feuilles.
Plantaginées
Plantago Coronopus. A Iviça, cette plante se mange en sala­de ; on la regarde comme très bonne pour guérir les morsures venimeuses, les feuilles étant pilées et appliquées sur la plaie.
Plantago albicans. On regarde à Iviça ce Plantain comme excellent pour les douleurs, les points de côté, soit en breu­vage, soit en onctions en l'incorporant à du saindoux.
Cytinées
Cytinus Hypocistis. Cette plante est nommée Margalida à Soller.
Les habitants en mangent les ovaires, remplis d'une sub­stance gommeuse transparente et sans saveur.
Morées
Ficus Carica. Les Baléares sont un lieu de prédilection pour le Figuier : il y croît spontanément avec la plus grande vigueur et y donne en abondance de nombreuses variétés d'excellents fruits.
La rusticité de cet arbre et la facilité avec laquelle il pousse dans les terrains calcaires l'ont fait utiliser avec sagacité par les Majorquins pour mettre en valeur, dans le centre de leur île, de grands espaces couverts d'un tuf tertiaire peu résistant, mais qui forme des terrains très maigres et impropres à toutes les autres cultures.
Les Figuiers des Baléares sont d'une remarquable vigueur : leur épais feuillage forme un dôme surbaissé disposé, peut-­être plus qu'ailleurs, à s'étendre en surface par suite de la ten­dance qu'ont ces arbres à produire de fortes branches hori­zontales complètement parallèles au sol ; les cultivateurs sont obligés de les soutenir avec des étançons jusqu'à une distance de plusieurs mètres du tronc.
Beaucoup de Figuiers peuvent produire annuellement de 200 à 250 kg de Figues sèches et fournir en même temps à la nourriture de cinq à six porcs.
Les Figues sèches forment une branche importante du commerce des Baléares.
Cupressinées
Juniperus Oxycedrus. On trouve de beaux J. Oxycedrus dans certaines parties boisées du cap Formentor.
Lorsque nous y passâmes, le gardien de l'hacienda du cap fabriquait avec cette espèce de l’huile de cade, bien connue à Majorque sous le nom de aceite de Ginevre.
Ce produit, vulgairement employé contre les gourmes des enfants et dans la médecine vétérinaire, se confectionne avec une grande simplicité, à l'aide de deux vases de terre de même forme et placés bouche à bouche l'un sur l'autre.
Le récipient inférieur est préalablement enfoncé en terre ; le second est rempli de morceaux de bois de Gené­vrier retenus à l'orifice par quelques-uns de ces morceaux entrecroisés, de manière que rien ne puisse tomber dans le vase inférieur lorsque les deux récipients sont placés l'un sur l'autre.
Les choses ainsi préparées et la jointure des orifices étant grossièrement lutée avec de la terre, on allume un bon feu sur le vase supérieur.
Sous l'influence de cette forte chaleur, l'huile contenue dans les morceaux de Genévrier se distille et tombe dans le vase inférieur.
            Agavées
Agave americana. Cette plante est appelée Pita, du nom que l'on donne à la belle filasse blanche extraite de ses feuilles, et dont les Espagnols se servent pour une foule d'usages : espadrilles, cordages, frondes, mèches de fouet, ...
            Palmées
Phœnix dactylifera. Les Dattiers poussent vigoureuse­ment dans les Baléares et y deviennent de beaux arbres ; leurs fruits se forment et se développent bien ; mais de même que sur les bords de tout le bassin NO, « ils ne mûris­sent pas complètement leurs fruits ».
             Graminées
Ampelodesmos tenax. Nom vulgaire: Careitx.
Les Majorcains fauchent cette plante quand elle est jeune et la donnent comme fourrage à leurs animaux ; elle est très répandue dans les lieux incultes et montueux.
L’A. tennax est le Diss des Arabes.
Le Diss rend de grands services en Algérie non seulement comme nourriture pour les bestiaux, mais encore pour cou­vrir les constructions légères et rapidement établies.
             Fougères
Aspidium pallidum, cette Fougère laisse aux mains, quand on la cueille, une matière qui sent fortement la poudre de racine d'Iris.

 Le petit Viginet, n° 23, février 2008

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18 février 2008 1 18 /02 /février /2008 03:25
Livre du marquis de Flers paru en 1891, E. Dentu éditeur, Librairie de la Société des gens de lettres.
Ceci n'est que le quatrième chapitre d'une série de douze.

LE ROI LOUIS-PHILIPPE
VIE ANECDOTIQUE
1773-1850

par le Marquis de Flers
 

CHAPITRE IV
Louis-Philippe repoussé de l'hospice du Saint-Gothard. - ­Aventure dans une grange. - Rencontre d'un négociant français. - Louis-Philippe oblient la place de professeur d'histoire et de mathématiques au collège de Reichenau, eu Suisse. Octobre 1793-Août 1794. - Il reste en Suisse, inco­gnito, jusqu'en mars 1705. -Voyage en Danemark, en Suède et en Laponie. - Le Gouvernement du Directoire, en France, lui fait offrir de mettre ses deux frères et sa mère en li­berté, s'il part pour l'Amérique. - Lettre de Louis-Phi­lippe à sa mère. - Départ de Louis-Philippe pour l'Amé­rique (24 septembre 1796). - Réunion de Louis-Philippe et de ses frères à Philadelphie (8 février 1797). Visite à Washing­ton. - Voyage dans l'Amérique septentrionale. - Aventures chez les Indiens. - Excursion au Niagara et dans le Nord. - Retour à Philadelphie et à Boston, - Décret du 26 sep­tembre 1797 qui exile tous les Bourbons. - La Duchesse douairière d'Orléans déportée en Espagne.
 
Le Duc de Chartres et son compagnon arri­vèrent, le 29 août 1793, devant un hospice au haut du Saint-Gothard (hospice qui fut détruit en 1800 lorsque Russes et Français se battirent sur le Saint-Gothard). Le Prince sonna. - Que voulez­-vous, lui demanda en italien un capucin qui venait d'ouvrir une fenêtre. - Un gîte et de la nourriture pour deux personnes. - On ne reçoit pas ici les piétons, et les piétons de votre espèce. - Mais nous paierons ce que vous voudrez ? - ­Il ne s'agit pas d'argent. Allez en face... Et re­fermant la fenêtre, il désigna un mauvais hangar, où des muletiers se partageaient un fromage. Le Duc de Chartres y passa la nuit et parcourut ensuite le pays des Grisons. A Gordona, on lui re­fusa encore l'hospitalité. La situation était cri­tique. Il pleuvait, et comme la nuit était sombre, l'hôtesse consentit à donner abri au voyageur dans une grange, au milieu du foin. Il s'y en­dormit d'un profond sommeil, quand au matin il fut tout surpris d'apercevoir à ses pieds un jeune homme, un fusil à la main. - Que faites-vous donc là ? lui demanda-t-il. - C'est ma tante qui m'a dit de tirer sur vous, si cette nuit vous vous étiez levé pour la voler. Voyez-vous, elle est avare, ma tante, elle a grand peur des voleurs, et est très méfiante... - Le Prince se mit à rire, paya son écot, et continua sa route.
Au bord du lac des Quatre-Cantons, non loin de Lucerne, il rencontra un prêtre français émigré, qui déballait avec un batelier le prix de son passage et celui d'un marchand français qui était avec lui. Le prêtre était sans ressources, le Duc de Chartres paya pour lui, et les trois Fran­çais causèrent. Le marchand lui apprit qu'il était opticien au Palais-Royal, et qu'il avait vendu bien souvent des lunettes au Duc d'Orléans. Le connaissez-vous ? dit le Duc de Chartres. - Si je le connais ?... parfaitement, lui et tous les siens. Étonnement et léger embarras du Prince, qui s'aperçut que l'opticien se vantait. La même chose lui était déjà arrivée à Coblentz, avec un auber­giste qui lui montrait les portraits de toute sa famille. L'ecclésiastique, soupçonnant un voya­geur de distinction dans le Duc de Chartres, le pria de le prendre comme chapelain. Le Prince le remercia de son offre, mais lui dit que sa posi­tion ne lui permettait pas d'avoir des chapelains.
Pendant qu'il faisait ces excursions, le général de Montesquiou cherchait les moyens de le sortir d'embarras. Le Prince tenait, plus que jamais, à conserver le plus strict incognito. M. de Mon­tesquiou était très lié avec le capitaine Aloyse Jost de Saint-Georges, directeur du Collège de Reichenau. Il apprit qu'une place de professeur au collège était vacante par suite de l'absence d'un émigré français nommé Chabaud La Tour, à qui elle était promise, et qui n'arrivait pas (1). Il fit offrir au Duc de Chartres de l'occuper. Celui-ci subit les examens nécessaires à son admission, et entra en fonctions sous le nom de Chabaud à la rentrée des classes, en octobre 1793, aux appoin­tements de 1 400 francs par an. Le directeur du collège, seul, connaissait son véritable nom.
Le château de Reichenau, où se trouvait le col­lège, est situé dans le canton des Grisons, à deux lieues de Coire. Des magnifiques jardins du col­lège on a une vue superbe. Le Duc de Chartres accepta avec empressement la nouvelle situation qui lui était faite, et pendant huit mois enseigna aux élèves les langues française et anglaise, l'his­toire, la géographie, les mathématiques et la géométrie. La simplicité de ses manières, sa bienveillance jointe à une grande fermeté, le firent promptement aimer de tous ses élèves. Quel spectacle que ce jeune Prince de vingt ans, qui après avoir servi son pays comme soldat avec la plus haute distinction et le plus grand courage, était réduit, par la rigueur des temps, à vivre ignoré ; en exerçant la modeste fonction d'insti­tuteur !...
Au moment où il commençait à s'habituer à sa nouvelle situation, calme et paisible, il apprit la mort tragique de son père... Ce coup le frappa douloureusement. Il demeura encore quelques mois à Reichenau, mais le capitaine Jost, direc­teur du collège, ayant été élu député des Grisons pour représenter Heichenau à l'Assemblée de Coire, le Prince, muni d'un passeport et d'un cer­tificat de bons et utiles services (délivrés tous deux au nom de Chabaud La Tour), partit à pied, et rejoignit, de nuit, le général de Montesquiou à Bremgarten. Ce n'était plus le Duc de Chartres, mais le Duc d'Orléans qui revenait chez son vieil ami, et c'est désormais sous ce nom que nous désignerons le Prince. En Suisse, il prit cependant encore le nom de Corby, un ancien aide de camp du général de Montesquiou. Grand fut l'étonnement de ce Corby qui lui-même vint peu après chez le général sous le nom de Chevalier de Rionel, en voyant un inconnu affublé de son propre nom. Comme il tenait à cacher son existence en Suisse, il se garda bien de réclamer.
Le Duc d'Orléans resta auprès de M. de Montes­quiou jusqu'en janvier 1795 ; mais sa retraite avait ­été découverte, et les gazettes allemandes annon­çaient qu'il vivait fastueusement dans un palais que le général de Montesquiou avait fait bâtir.
A cette époque, la Princesse Adélaïde, sa sœur, quitta le couvent de Bremgarten et partit pour la Hongrie, où sa tante, la Princesse de Conti, lui offrait un asile. Le Prince n'ayant plus à veiller à la sûreté de sa sœur chérie, songea à quitter la Suisse. Il s'éloigna de Bremgarten, le 10 mars 1795, avec son fidèle Beaudoin. Des amis par­tirent, en même temps que lui, pour Brunswick et Hambourg, M. de Montjoie et la Comtesse de Flahaut. Là, il rencontra un vieillard émigré, et qui avait pu, après la mort du Duc d'Orléans, son bienfaiteur, fuir jusqu'à Hambourg. Il ne restait plus au jeune prince que quatre louis dans sa bourse ; il en donna un à ce malheureux. Ayant pu toucher quelque argent, mais non assez pour se rendre en Amérique, il se dirigea vers le Nord et, avec M. de Montjoie et Beaudoin, arriva en Danemark. De Copenhague, le Duc d'Orléans se rendit à Elseneur, à Gothembourg, et enfin s'ar­rêta en Norvège. Il demeura pendant quelques mois à Christiania, puis il longea les côtes de Norvège jusqu'au golfe de Salten, visita le Mals­trom, malgré Ies dangers qui en défendent les abords. A certains mois de l'année des tourbillons se forment auxquels les plus gros, comme les plus petits navires, ne peuvent résister, et sont engloutis.
Le Prince visita les pêcheries des îles Loffoden, dans l'Océan glacial, et, le 24 août l795, arriva à Hemersfeld, dans les îles Qualœ à la pointe la plus septentrionale du Cap Nord. Il était à dix-­huit degrés du pôle arctique, c'est-à-dire à cinq degrés plus près du pôle que les deux seuls Fran­çais qui, avant lui, avaient parcouru ces contrées (le savant Maupertuis et le poète Regnard). Le Duc d'Orléans aimait à étudier les mœurs de ce pays, il questionnait souvent les habitants; et s'habillait comme eux, pour se préserver du froid. Après avoir traversé la Laponie suédoise, il des­cendit à Tornéo, à l'extrémité du golfe Bothnique, se rendit de là à Abo, parcourut une partie de la Finlande et s'embarqua pour les îles d'Aland, et de là pour Stockholm, où il parvint à la fin d'oc­tobre.
L'accueil le plus distingué lui fut fait. Curieux d'assister à un bal à la cour, il avait eu un billet que son banquier lui avait procuré ; il était dans une des tribunes les plus élevées de la salle. Re­connu par l'envoyé de France en Suède, M. de RivaIs, celui-ci le nomma au chancelier, le comte de Sparre, qui avertit le Roi et le duc de Suder­manie, alors régent. Ceux-ci prodiguèrent au Duc d'Orléans les marques de distinction et les offres les plus généreuses. Le Prince y fut très sensible, et en profita uniquement pour visiter mieux en détail la Suède. Il visita les mines de la Délécarlie, et le superbe arsenal de Carlscrona, admirablement organisé pour la construction et les réparations des vaisseaux.
Le Duc d'Orléans revint, par Copenhague et Lubeck, à Hambourg en 1796. On lui renouvela alors les propositions qui lui avaient déjà été faites d'avoir un grand commandement militaire, car on appréciait fort sa valeur et ses talents mili­taires, mais malgré les offres les plus brillantes, appuyées par le Comte de Provence (depuis Louis XVIII), il refusa de porter les armes contre son pays.
Le Directoire, composé de cinq hommes qui gouvernaient alors la France à leur fantaisie, re­doutait la présence du Duc d'Orléans en Europe. Il négocia avec la Duchesse d'Orléans, sa mère, la levée du séquestre de ses biens, et la liberté du Duc de Montpensier et du Comte de Beaujo­lais qui depuis le 8 avril 1793 étaient en prison à Marseille. Mais on ignorait où se trouvait le Duc d'Orléans. Dès que l'on sut, à Paris, qu'il se trouvait à Friedrichstadt, petite ville du Holstein, on lui fit remettre une lettre de sa mère, où, dans leur intérêt à tous, à elle-même, à ses frères, elle le priait de consentir à la demande du gouverne­ment français, et à partir pour les États-Unis.
La Princesse s'exprimait ainsi :
 
« Que la perspective de soulager les maux de ta pau­vre mère, de rendre la situation des tiens moins pénible, de contribuer à assurer le calme de ton pays, exalte ta générosité. »...
 
Le Duc d'Orléans accepta avec empressement, ravi à la pensée que dans quelques mois il aurait retrouvé ses frères en Amérique.
Voici dans quels termes il répondit à la Du­chesse d'Orléans :
 
...« Quand ma tendre mère recevra cette lettre, ses ordres seront exécutés, et je serai parti pour l'Amé­rique ; je m'embarquerai sur le premier bateau qui fera voile pour les États-Unis. Et que ne ferais-je pas, après la lettre que je viens de recevoir ? Je ne crois plus que le bonheur soit perdu pour moi sans ressource, puisque j'ai encore un moyen d'adoucir les maux d’une mère si chérie, dont la position et les souffrances m’ont déchiré le cœur depuis si longtemps !
« Je crois rêver, quand je pense que dans peu j’embrasserai mes frères, et que je serai réuni à eux ; car je suis réduit à pouvoir croire ce dont le contraire m’eût paru jadis impossible. Ce n'est pas cependant que je cherche à me plaindre de ma destinée ; je n’ai que trop senti qu'elle pouvait être encore plus affreuse. Je ne la croirait pas même malheureuse, si, après avoir retrouvé mes frères, j'apprends que notre mère chérie est aussi bien qu'elle peut l’être, et si j'ai pu encore une fois servir ma patrie en contribuant à sa tranquillité, et par conséquent à son bonheur. II n'y a pas de sacrifice qui m’ait coûté pour elle ; et tant que je vivrai, il n’y en a point que je ne sois prêt à lui faire. »
 
Le prince s'embarqua à bord du vaisseau l'America, sortit de l'Elbe le 24 septembre 1796, et le 21 octobre il arrivait à Philadelphie. Ses deux frères avaient été mis en liberté le 5 no­vembre 1796. Le vaisseau suédois le Jupiter, retenu dans la Méditerranée pendant vingt-trois jours, dut faire relâche à Gibraltar. Enfin, après un voyage de quatre-vingt-treize jours, le 8 février 1797, les trois frères étaient réunis, et décidés à unir désormais leurs destinées ; la mort seule devait les séparer.
Avant leur arrivée, le Duc d'Orléans, suivant le conseil de sa mère, était allé remettre à la légation de France, aux États-Unis, une copie du mandat d'arrêt de la Convention contre lui, l'état de ses services militaires et tous les actes relatifs à sa conduite politique. Il tenait, avec raison, à convaincre le Directoire qu'il n'avait nullement été mêlé aux actes du général Dumouriez. Sur le point d'être arrêté, ce qui, à cette époque, équi­valait à une condamnation à mort, il s'y était soustrait par la fuite, mais montrant toujours et partout ce véritable et sincère patriotisme, cet ardent amour pour la France, qu'il conserva jus­qu'à son dernier soupir.
Philadelphie était alors le siège du Gouverne­ment fédéral des États-Unis. Les princes français assistèrent à la séance où le Président Washing­ton adressa au Congrès son dernier discours : ils virent ensuite l'illustre patriote dans sa modeste demeure de Mount-Vernon. En 1797, Washington avait soixante-cinq ans. Ce fut une grande joie pour l'illustre Américain de s'entretenir de la France et des derniers événements avec un mili­taire aussi distingué que le général duc d'Or­léans. Le prince et ses frères furent invités à passer quelques jours chez Washington, à Mount-Vernon. Ils s'y rendirent avec empressement.
Un matin, de bonne heure, le Duc d'Orléans ouvrant sa fenêtre, aperçut le général américain qui revenait d'une inspection de ses ouvriers et de ses terres. La tournée avait dû être longue, à en juger par l'état des chevaux, du maître et du domestique.
Le Duc d'Orléans fut si vivement frappé de cette activité infatigable, qu'au déjeuner il ne put s'empêcher de dire à Washington : « … Nous nous étions quittés tard hier soir, et cependant, ce matin, à six heures et demie, je vous ai aperçu rentrant à cheval. Vous ne dormez donc pas ? - Mais si, au contraire, je dors très bien, Monseigneur, et savez-vous pourquoi ?... C'est que je n'ai jamais écrit une lettre, un mot même, sans me dire que je pourrais le voir imprimé ! Aussi, dès que je suis au lit, je m'en­dors vite, et je repose très tranquillement... »  
Trente-cinq années plus tard, devenu Roi des Français, le Duc d'Orléans se plaisait à rappeler cette conversation de 1797 avec le grand patriote américain.
Washington prépara aux trois princes l'itiné­raire de leur voyage et les munit de lettres de recommandations pour leur route.
Ils parcoururent l'Amérique septentrionale et les Montagnes Bleues, qui séparent la Confédéra­tion du nord au sud, jusqu'à la Géorgie et l'Ala­bama. Ils pénétrèrent même dans la tribu belli­queuse des Indiens Chérokées, très hospitalière pour les Français, qu'ils préféraient aux autres nations.
Un jour, le Duc d'Orléans, fatigué par une longue marche au milieu de ces vastes forêts, avait fait une chute sans gravité, mais il crut prudent de se saigner, et cela en présence des Indiens... Quand il eut arrêté le sang et fermé la veine, il vit ces Indiens si surpris, qu'il leur expliqua par gestes que le malaise dont il souf­frait avait disparu. On le conduisit alors chez un vieillard malade et on lui demanda de le saigner. Après s'être renseigné le plus possible sur l'état du malade, le Prince fit une légère saignée au vieillard qui, quelques heures après, se trouva bien mieux. Saisis de respect et d'admiration, les Indiens le considérèrent comme un Dieu, et lui prodiguèrent les marques du plus profond respect. Mais on ne trouva pas cela suffisant, et on chercha par quels moyens on pourrait lui faire honneur. Dans ces tribus indiennes, toute une famille couche dans la même chambre, sur des nattes rangées par ordre d'âge et de rang. La famille du vieillard invita le Duc d'Orléans à passer la nuit au milieu d'eux, et le Prince ne put se sous­traire à l'insigne honneur de reposer toute une nuit sur les nattes, entre la grand'mère et la grand'tante. Le lendemain, le prince et ses frères partaient, malgré les efforts de ces pauvres Indiens, pour retenir encore quelque temps auprès d'eux le visage pâle, devenu une divinité pour eux (2).
Les jeunes princes se dirigèrent ensuite vers les lacs supérieurs, pour visiter la chute du Niagara. Ils supportèrent avec courage les fatigues de ce long voyage à travers d'immenses savanes, vastes plaines d'herbages ou de hautes forêts, souvent difficiles à traverser. Le Comte de Beau­jolais fut assez sérieusement malade à Pittsbourg, sur les frontières de la Virginie : les soins éclairés du Duc d'Orléans le rendirent bientôt à la santé. Enfin, après avoir été à Buffalo, exposés nuit et jour aux intempéries du climat, souvent mortel aux Européens, ils pénétrèrent dans l'État de New-York, et, au mois de juin 1797, rega­gnaient Philadelphie où sévissait la fièvre jaune. Faute d'argent, ils ne purent quitter cette ville avant le mois de septembre.
Arrivés à Boston, ils apprirent par les journaux qu'à la suite du coup d'État du Directoire, le 18 fructidor, un décret avait été rendu, expulsant de France tous les Bourbons sans exception. La Duchesse d'Orléans, leur mère, avait été déportée, le 26 septembre 1797, en Espagne, avec le Prince de Conti et la Duchesse de Bourbon. Ses fils n'eurent plus d'autre pensée que de la rejoindre : la chose était difficile, car leurs ressources étaient minces, et la guerre entre l'Espagne et l'Angleterre interceptait presque toutes lès:communications.
 
 
 
(1) C'était le nom d'un gentilhomme français protestant, qui fut dé­puté en 1815. Son fils fut le général, baron de Chabaud La Tour, aide de camp du Duc d'Orléans et du Comte de Paris. Député en 1837, il était rapporteur, à la Chambre, de la loi sur les fortifications de Paris, qu'il défendit avec succès contre M. de Lamartine. Député aussi en 1871, puis sénateur, il fut enfin ministre du maréchal de Mac-Mahon.
(2) Après la Révolution de juillet, le Roi Louis-Philippe fit cadeau de la lancette qui lui avait servi en 1797, à un étudiant en médecine, qui s'empressa de la déposer au Musée de l'École de Médecine de Paris.
 
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11 février 2008 1 11 /02 /février /2008 00:00
Adolphe Basile VIGINEIX (VIGINET)
coiffeur, relieur
fils de Julien VIGINEIX (VIGINET) et de Marguerite PAULET
né à Saurier (Puy-de-Dôme)
le 20 mars 1893
 
N° matricule du recrutement: 1397 C.
Classe de mobilisation: 1910.
Cheveux bruns, yeux verdâtres, front vertical, nez rectiligne, visage rond.
Taille: 1,64 m.
Degré d'instruction générale: 3.
Marques particulières: deux cicatrices de 1 cm au front.
Engagé pour cinq ans à la mairie de Clermont-Ferrand le 14 mars 1911.
Arrivé au corps le 16 dudit.
Passé au 8e régiment d'infanterie coloniale le 3 mai 1912.
Passé au 1er régiment de marche du Maroc.
Passé au 3e régiment d'infanterie coloniale le 2 novembre.
Maroc du 2 juin 1912 au 14 novembre 1912.
Soutien de famille (12 mai 1914).
Contre l'Allemagne du 2 août 1914 au 21 octobre 1916.
Blessé le 25 septembre 1915 en Champagne.
Proposé pour la réforme n° 1, avec gratification de deuxième caté­gorie, le 15-17 juillet 1916 par la C. de Clermont-Ferrand, pour : infir­mités contractées au service ; hémiplégie gauche incomplète et parésie membre inférieur droit ; perte substance osseuse 5°/2 cm (diminution 80%).
Réformé n° 1 avec gratification renouvelable, par décision ministé­rielle du 20 octobre 1916, notifiée le 25 dudit, rayé le dit jour, s'est reti­ré à son domicile, proposé pour une pension de retraite de 5e classe, n° 9, le 28 juin 1918 à Clermont-Ferrand pour « hémiplégie organique gauche incomplète et parésie de membre inférieur droit ». Proposé pour une pension définitive avec évaluation de l'invalidité de 85 % plus le bénéfice de l'article 10, le 16 octobre 1920 par la CD de Clermont-Ferrand pour séquelles de fracture du crâne avec hémiplégie incomplète bras gauche.
Déjà réformé définitivement et proposé pour une pension perma­nente avec évaluation de l'invalidité à 100 % plus bénéfice de l'article 10, le 7 décembre 1921 par la CSR de Clermont-Ferrand pour perte de substance de pariétal droit de 5 cm sur 2 1/2. Hémiplégie gauche incomplète. Parésie du membre inférieur droit.
Déjà réformé définitif n° 1 pension  définitive à 100 % plus article 10 par la CSR de Clermont-Ferrand du 23 mai 1936 pour : 1° hémi­plégie gauche, 2° brèche osseuse pariétale droite, 3° parésie du membre inférieur droit.
Déjà réformé définitif n° 1 pension définitive 100 % plus 1er degré plus article 10 par la CSR de Clermont-Ferrand du 21 janvier 1938 pour 1° brèche interpariétale supérieure médiane, 2° troubles subjec­tifs, paraplégie incomplète, 4° monoplégie supérieure gauche.
Pension de 100 % plus article 10 maintenue, DM du 19 décembre 1937 n° 28919.
Caporal le 8 novembre 1912.
Commandeur de la Légion d'honneur par décret du 13 mai 1959, Journal officiel du 20 mai 1959.
Le petit Viginet, n° spécial Etats de services militaires de quelques Vigineix
 
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 04:08
Contrat de mariage entre
Guillaume VIGINEIX
et Gabrielle Bellet

Acte passé devant
Me Michel Mallet, notaire
à Champeix (Puy-de-­Dome), le 20 juillet 1852 (archives départementales, cote
5 E 13, n°13129).
 
Pardevant Me Michel Mallet, notaire à la résidence de Champeix, chef-­lieu de canton, arrondissement d'Issoire, département du Puy-de-Dôme, et son collègue soussignés
ont comparu
M. Guillaume VIGINEIX, propriétaire et cultivateur, demeurant au lieu des Arnats, commune de Saint-Nectaire,
fils majeur des défunts Louis VIGINEIX et d'Anne Caille, propriétaires cultivateurs en leur vivant, demeurant aux Arnats
stipulant en son nom personnel et privé, futur époux d'une part.
Et Mademoiselle Gabrielle Bellet, d'état de cultivateur, demeurant au même village des Arnats, commune de Saint-Nectaire
fille mineure de M. Gabriel Bellet et de Marguerite Fauchon, son épouse, propriétaires et cultivateurs, demeurants aux Arnats, ici présents pour l'autoriser et faire en sa présence les dispositions suivantes.
Mademoiselle Bellet, stipulant en son nom personnel sous l'assistance et autorisation de ses père et mère, future épouse, d'autre part.
Lesquels, dans les vues du mariage projeté entre M. VIGINEIX et Mademoiselle Bellet, et dont la célébration doit avoir incessamment lieu, ont arrêté les conventions civiles de la manière suivante.
Article premier
Les futurs époux déclarent adopter le régime de la communauté confor­mément aux dispositions du code Napoléon sur cette matière, sauf les modifications ci-après.
Cette communauté sera une simple société d'acquêts qui se composera des acquisitions à faire durant le mariage et provenant soit des revenus des biens des futurs époux soit du bénéfice de leur industrie commune.
Article deux
Le futur époux se marie avec tous les biens, droits et affaires qui lui sont personnels, il se constitue ses habits, linges et effets d'habillement à son usage et de plus il apporte au mariage une somme de douze cents francs en numéraire, qu'il a pardevers lui, provenant de ses gages et économies.
Le futur s'oblige à employer la dite somme de douze cents francs au paiement des dettes passives du sieur Gabriel Bellet son futur beau-père, et notamment du prix de vente sous faculté de réserve consentie par lui en faveur des sieurs Andraud de Champeix, par acte passé devant Me Mallet, notaire soussigné, le trois juillet mil huit cent cinquante et un, enregistré, moyennant le prix principal, sauf audit futur époux à retirer Guillaume des sommes qu'il paiera, une subrogation de la part des créanciers.
Article trois
M. Bellet et son épouse qu'il autorise font donation à la future épouse, qui accepte, en préciput et avantage, du corps de bâtiments qu'ils possè­dent aux village des Arnats, composé d'une maison, étables et granges avec jardin, eaux et aisances sans aucune exception, pour qu'elle en dispose ainsi en jouissance qu'après le décès des sieur et dame Bellet, qui s'en réservent l'usufruit pendant leur vie.
Pour l'assiette des droits ces bâtiments sont déclarés d'une valeur et revenu annuel de dix francs.
La future les prendra tels qu'ils se trouveront lors du décès du survivant des donateurs.
Article quatre
Le sieur et dame Bellet, en cours donateurs du présent mariage, s'obli­gent à recevoir les futurs époux en leur demeure et compagnie à les loger, nourrir, entretenir et soigner eux et les enfants à naître du présent mariage, à la charge par les dits futurs époux de rapporter dans le ménage commun, leurs services, travaux et industries et les trois quarts des revenus de leur bien, attendu qu'ils ne pourront faire leur profit particulier que d'un quart des dits revenus.
Pour la perception des droits, les parties déclarent que cette cohabita­tion est d'un revenu annuel de quinze francs.
Le cas d'incompatibilité arrivant, les futurs se retireront de la maison des sieur et dame Bellet, qui s'obligent à les leur délivrer, les meubles, linges et objets mobiliers, qu'ils y auront portés sans exception.
Et de plus les père et mère de la future lui constituent six draps de lit, qu'ils s'obligent à lui délivrer au dit cas.
Pour les droits, ces draps de lit sont déclarés d'une valeur de vingt francs.
Article cinq
La future épouse apporte au mariage et se constitue son trousseau com­posé de six robes garnies de leurs jupes et tabliers, de différentes couleurs et étoffes, douze chemises, et de tous en mêmes linges et hardes à son usage personnel.
Article six
Les futurs, veulent se donner des preuves de l'affection qu'ils ont l'un pour l'autre se font les donations ci-après, à titre de gain de survie.
Le futur, en cas de son décès arrivant, fait donation à la future, qui accepte, de la toute propriété des biens meubles et immeubles qui compo­seront sa succession, sans aucune exception ni réserves pour qu'elle puisse en disposer de l'universalité du dit bien, ainsi qu'elle avisera du jour du décès du dit futur en cas d'existence d'enfants du mariage, elle sera réduite en faveur de la future, à un quart en propriété et un quart en jouissance.
Le cas contraire arrivant la future fait donation au dit futur, qui accepte, de l'usufruit de la moitié des biens qu'elle laissera en cas d'enfants du mariage, et de la totalité dans le cas où il n'existerait pas d'enfant.
Telles sont les conventions des parties et qu'elles ont respectivement acceptées.
Dont acte
Fait et passé à Champeix en l'étude l'an mil huit cent cinquante deux le vingt juillet.
En présence de MM. Jean Mosnier, cultivateur à Chautignat, cousin du futur, Jacques Chandèze, beau-frère de la future, demeurant à Chainat, Simon Fauchon, son oncle, propriétaire, demeurant aux Arnats, et autres parents et amis de la future.
Avant de clore Me Mallet a donné lecture aux parties des articles 1391 et 1394 du code Napoléon et conformément à ces articles il leur sera déli­vré le certificat requis pour être remis à l'officier de l'état civil avant la célé­bration du mariage.
Et ont les comparants déclarés ne savoir signer de ce enquis par Me Mallet qui a signé avec son collègue après lecture.
Le petit Viginet, n°22, novembre 2007

 
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28 janvier 2008 1 28 /01 /janvier /2008 06:08
loupe-copie.jpgSur les pas des couple
Jean VIGENEIX (VIGINEIX...)-ROCHE - Jeanne ASSOLEM-JOHANDON (COHANDON) - Gilberte RIGAUD


Jean VIGENEIX (VIGINEIX, VIGINET...)-ROCHE, baptisé à Ludesse le 19 novembre 1687 et décédé à Ludesse le 3 décembre 1775 [père Pierre, mère Françoise GIRAUD]  qui épouse en premières noces à Ludesse le 18 avril 1703  Jeanne ASSOLEM-JOHANDON (COHANDON) baptisée où, quand ? avant 1683 et décédée à Ludesse le 19 septembre 1733 [père Jean, mère Jeanne CHANET] et qui épouse en secondes noces à Ludesse le 20 août 1738 Gilberte RIGAUD baptisée à Ludesse le 25 décembre 1700 et décédée à Ludesse le 27 novembre 1788 [père Jean, mère Françoise MONIER] dont au moins comme enfants :

Premières noces :
­• Jeanne VIGENEIX-ROCHE baptisée à Ludesse le 25 mars 1709 et décédée à Ludesse le 11 octobre 1752 qui épouse à Ludesse le 6 février 1725 Michel TACHAIX
­• Anne VIGENEIX-ROCHE baptisée à Ludesse le 24 mars 1712 et décédée à Ludesse le 10 janvier 1720.
­• Antoine VIGENEIX-ROCHE baptisé à Ludesse le 14 mars 1715 et décédé à Ludesse le 9 août 1788 qui épouse en premières noces N. et en secondes noces à Ludesse le 11 février 1740 Jeanne ROLLIER baprisée avant 1722 et décédée à Ludesse le 29 septembre 1776 [père Jean, mère Françoise LAGORSE].
• Anne VIGENEIX-ROCHE baptisée à Ludesse le 30 janvier 1718.
• Antoinette VIGENEIX-ROCHE baptisée à Ludesse le 24 mars 1720.
• Françoise VIGENEIX-ROCHE baptisée à Ludesse le 22 novembre.
• Jean VIGENEIX-ROCHE baptisé à Ludesse le 12 novembre 1725.

Secondes noces :

­• Antoine VIGENEIX-ROCHE baptisé à Ludesse le 24 août 1739 et décédé à Ludesse le 19 mars 1740.

Certains renseignements sont manquants, donc si vous découvrez lors de vos investigations des compléments, n’hésitez pas à contacter l’adresse du blog, et nous publierons, bien sûr, ces ajouts.

La rédaction du blog

Le petit Viginet, n° spécial Descendance, 2007

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