Texte de la plaquette éditée lors du centenaire
Jean-Marie Courcier fut le premier, au lendemain de la Révolution, à se spécialiser dans l'impression des publications mathématiques. Il s'associa dans ce but à son frère Louis qui dirigeait l'une des imprimeries créées « à la faveur de la Liberté »,
rue du Jardinet, l'un des rares endroits de Paris dont l'aspect ne s'est guère modifié depuis le XVIIIe siècle.
En 1808, les Frères Courcier donnèrent à leur entreprise le nom d'« Imprimerie pour
les Mathématiques, les Lettres et les Arts » et y ajoutèrent le commerce de la librairie.
En 1811, la veuve de J.-M. Courcier continua l'œuvre de son mari,
aidée par son gendre Charles Bachelier qui la remplaça en 1821. Il fut secondé par son fils qui lui succéda jusqu'en 1852. Sous leur gestion, s'ouvrit une période de grand essor pour leur maison,
et les ouvrages sortis de leurs presses, tels les Œuvres de Carnot, Delambre, Laplace, Monge, furent bientôt remarqués par le monde savant.
Sous leur direction, leur prote, A. Bailleul, entreprit la
rénovation du matériel typographique utilisé jusqu'alors pour la composition des formules mathématiques. Cette innovation fut très appréciée ; l'Académie des
Sciences le reconnut implicitement dès 1835 en confiant l'impression des Comptes rendus
hebdomadaires de ses séances à l'imprimeur Bachelier. Ils n'ont jamais cessé de paraître chaque semaine depuis lors et connaissent une renommée mondiale.
En 1852, le magistrat Bachelier, gendre du deuxième imprimeur de ce nom, démissionna de sa charge
pour gérer et administrer l'Imprimerie-Librairie de son beau-père ; il le fit pendant 12 ans jusqu'en 1864 où Jean-Albert Gauthier-Villars, le premier éditeur parisien de ce nom, lui succéda.
Fils et petit-fils d'imprimeurs-éditeurs jurassiens
originaires des Alpes dauphinoises, il revenait à 34 ans à la profession paternelle, voire familiale, puisque tous ses ascendants et
collatéraux l'exerçaient depuis près de cent ans.
Sorti de l'École Polytechnique en 1850, J.-A. Gauthier-Villars avait été nommé Ingénieur des Télégraphes, et pendant 14
ans était resté au service de l'État.
Promu
Inspecteur des Télégraphes à 25 ans, il fit la campagne de Crimée, établissant
les lignes télégraphiques du corps expéditionnaire français en
Valachie septentrionale et devant Sébastopol assiégée.
Revenu en France en 1857, il reprit ses fonctions civiles et épousa en 1858 la fille d'une famille
d'universitaires parisiens, Laure Pottier, qui devait lui donner trois enfants dont deux fils.
La guerre ayant éclaté l'année suivante entre la France et l'Autriche, l'administration des Télégraphes
désigna au choix l'Inspecteur Gauthier-Villars au Ministre de la Guerre pour organiser les lignes télégraphiques volantes de l'armée française d'Italie.
Pour obéir aux besoins de cette guerre de mouvements, celui-ci créa un détachement de télégraphie très
mobile, et, à la prise de Novare, fut le premier Français à pénétrer dans la ville encore occupée où il utilisa le matériel de l'ennemi tombé intact entre ses mains pour envoyer ses dépêches.
Cette audacieuse initiative lui
valut la croix de Chevalier de la Légion d'honneur à 30 ans.
Le 1er janvier 1864, ayant donné sa démission, il acquit avec l'aide des siens la Maison Mallet-Bachelier, la réorganisa, et réunit dans le même
immeuble l'imprimerie et la librairie.
Plein de discernement et d'esprit d'entreprise, il enrichit rapidement son catalogue en s'assurant le
concours des meilleurs savants de l'époque. Sous l'égide de l'Académie des Sciences, il entreprit l'édition monumentale des Œuvres de Fermat, de Fourier, de Lagrange, de Cauchy.
Simultanément, cet éditeur-imprimeur-libraire (l’un des rares éditeurs en France à exercer cette triple
activité) imprimait les travaux des grands Observatoires de France, du Bureau des Longitudes et du Bureau International des Poids et Mesures.
J.-A. Gauthier-Villars connaissait trop le rôle prépondérant de la Presse scientifique pour la
négliger. Dès 1864, il fit paraître les Annales Scientifiques de l'École normale supérieure ; en 1870, le Bulletin des Sciences mathématiques ; suivi par le
Bulletin de La Société mathématique qui ne parut en fait qu'en 1873, le siège de Paris et les combats de la Commune en ayant retardé la parution.
Continuant dans cette voie, il lança
successivement l'Intermédiaire des Mathématiciens et le Bulletin de la Société française de Physique. N'oubliant pas l'actualité, il s'intéressa à l'invention de Niepce et ses
perfectionnements lui permirent de créer le Bulletin de la Société française de Photographie qu'il compléta par une collection de monographies sur les divers procédés utilisés alors
dans ce domaine.
Pendant cette période, ce qui caractérisa surtout
l'activité de la Maison sur le plan de la production fut le souci constant d'améliorer les techniques de
composition typographique des formules algébriques. Pour répondre aux besoins des savants, une fonderie de caractères fut créée, des matrices virent le jour ainsi qu'un caractère courant dit «caractère G.-V. ». Il figure encore au catalogue des fondeurs de caractères, et de nombreux
mathématiciens n'en veulent pas d'autres lors de l'impression de leurs travaux.
Cette constante recherche d'une technique parfaite a toujours incité
des éditeurs à confier leurs travaux à l'imprimerie
Gauthier-Villars. Hetzel y fit imprimer quelques-uns des célèbres ouvrages de Jules Verne et ceux d'Erckmann-Chatrian.
Une autre édition de luxe réalisée
en 1889 fut le Livre d'Or de l'École Polytechnique
publié à l'occasion du centenaire de sa fondation.
Fidèle à son École, J.-A. Gauthier-Villars devint l'imprimeur de l'Annuaire des Anciens Élèves de l'École Polytechnique
lors de sa création en 1865 ; cette tradition s'est perpétuée depuis lors. En même temps furent édités le Journal de l'École Polytechnique et certains des Cours fondamentaux
de l'École.
En 1888, J.-A. Gauthier-Villars s'associa ses deux fils.
L'aîné, Henri, mieux connu en littérature sous le nom de
Willy, fut chargé de la direction commerciale de la librairie où, de bien longues années plus tard, sa verve et son
esprit étaient encore légendaires. Il la quitta en 1893 pour se consacrer exclusivement aux
Lettres et à la critique musicale.
Le cadet, Albert, polytecnicien lui aussi, fut chargé de la direction tecnique de l'imprimerie. Il devint le véritable
collaborateur de son père et lui succéda lorsque celui-ci mourut à Paris, le 5 février 1898.
L'Académie des Sciences
dans sa séance du 7 février rendit un hommage public à sa mémoire et, par dérogation spéciale, autorisa à mains levées l'insertion de cet
éloge au procès-verbal de la séance.
A. Gauthier-Villars, deuxième éditeur du nom, devint alors le directeur-gérant de la jeune Société
Gauthier-Villars et Cie qui succédait à l'ancienne Maison Gauthier-Villars et Fils. Il épousa Valentine Claude-Lafontaine dont il eut trois filles et un fils.
Ayant travaillé pendant dix ans aux côtés de son père, il en continua la tradition, conservant à
l'entreprise le caractère familial dont elle s'enorgueillissait. On y vit, en effet, des générations d'employés et d'ouvriers de la même famille s'y succédant à leur poste.
Beaucoup parmi nous ont connu E. Germain, commis-libraire à la fin du siècle dernier, qui prit sa
retraite soixante années plus tard, ayant servi trois générations de Gauthier-Villars.
A l'imprimerie tous se rappellent R. Lefort, qui succéda à son père, lui-même à son poste depuis
quarante ans, et qui, après cinquante-deux ans de maison, prit sa retraite en 1962, laissant à tous le souvenir de sa compétence.
Sur le plan de la profession, A. Gauthier-Villars se dépensa également, occupant la présidence du
Cercle de la Librairie, celle du Syndicat des Éditeurs, et s'intéressant à l’École professionnelle Gutenberg dont son père avait été l'un des fondateurs.
Sur le plan de l'Édition, l'Académie des Sciences le chargea de l'édition monumentale des Œuvres
d'Henri Poincaré qui ne devait s'achever qu'en 1954. Il publia également les premiers tomes des Œuvres d'Halphen et de C. Hermite. Se consacrant à ses contemporains, il devint l'éditeur d'É.
Picard, d'É. Borel et créa diverses collections dont celle de la « Théorie des Fonctions » sous la direction d'É. Borel.
Toujours à l'avant-garde, il n'oublia pas la technique de son métier, et c'est en 1910 qu'il résolut de
reconstruire l'imprimerie. Il rajeunit le matériel et accomplit là une œuvre gigantesque. Il s'apprêtait à moderniser également les bureaux et les magasins de vente lorsque éclata la guerre de
1914.
Bien que dégagé de toute obligation militaire, A. Gauthier-Villars, fidèle aux traditions de sa
famille, reprit du service avec le grade de lieutenant d'artillerie.
Promu capitaine en 1915, il obtint le commandement d'une batterie d'artillerie sur voie ferrée, d'abord
en Argonne, puis en Champagne, et contribua en 1918 à réduire au silence l'une des « grosses Berthas » qui tiraient sur Paris.
Deux fois cité, il reçut le 10 juillet 1918 la croix d'Officier de la Légion d'honneur à
titre militaire des mains de Georges Clemenceau. Il ne vit pas la fin de la guerre et mourut à son poste de commandement dans la nuit du 13 au 14 juillet
1918.
Sa famille continua son œuvre et constitua une nouvelle
Société dont firent partie ses quatre enfants, trois filles et un fils, et sa sœur Magdeleine qui avait épousé en 1881 le futur Général Étienne Sainte-Claire Deville, dont le nom est inséparable du
canon de 75 et de la découverte de l'aluminium due à son père.
Le fils d’A. Gauthier-Villars, étant mineur et se destinant à l'École Navale, ce fut à sa sœur Paule
que fut confiée la gérance ; parallèlement, elle continua ses études de Médecine, et devint Professeur sans chaire à la Faculté de Médecine de Paris.
Elle s'adjoignit d'abord comme Directeur général A. Ducrot, ancien élève de l'École Polytechnique, qui
avait dirigé l'imprimerie aux côtés de son père pendant dix ans, et qui eut le grand mérite de deviner la valeur d'A. Einstein, alors inconnu de tous. La première traduction de ses œuvres parut
en 1921.
A. Ducrot fut remplacé en 1920 par E. Thouzellier, polytechnicien, ancien chef d'escadron d'artillerie et officier
d'ordonnance du Maréchal Joffre pendant la guerre de 1914, qui devait assumer les fonctions de Directeur
général jusqu'à sa mort en 1946. Toute l'activité de la
Maison pendant la période d'entre les deux guerres fut son œuvre, période féconde tant sur le plan de l'organisation
intérieure que sur celui de la modernisation de l'imprimerie. Des presses plus rapides y furent installées, et des claviers monotypes doublèrent la production
typographique.
Sur le plan de l'Édition, il continua la tradition et mena à bonne fin les travaux de ses devanciers. Il créa de nouvelles collections : « Monographies des probabilités », sous la direction d'É. Borel,
« Cahiers scientifiques », sous la direction de G. Julia.
A partir de 1919, fut éditée la revue mensuelle L’Aéronautique qui devait pendant 21 ans tenir une place de premier rang dans
l'édition technique spécialisée, sous la direction de son animateur H. Bouché. Appuyée sur des activités françaises qui étaient peut-être à l'époque
les plus vigoureuses et les plus créatrices, cet organe d'opinion libre et d'information technique inédite rencontra à travers le monde la faveur de tous les
milieux professionnels de l'aviation.
L'Aéronautique fut bientôt complétée
par une revue militaire, la Revue de l'Armée de
l'air, puis par une
revue scientifique L'Aérotechnique
qui devint La Science aérienne.
L'occupation allemande amena, en juin 1940, l'arrêt de ces revues aéronautiques. Après la guerre, il fallut malheureusement
conclure que la répartition des activités aéronautiques à travers le monde avait trop changé pour que Gauthier-Villars pût reprendre avec succès
l'édition de ces revues spécialisées.
Dans le
même temps, fut créée la Revue de Chimie
industrielle, sous la direction de E. Grandmougin
et du Professeur H. Gault ; elle devait paraître jusqu'en 1940. J. Gauthier-Villars assurait les fonctions de publicité de cette revue.
Ce fut aussi E.
Thouzellier qui enrichit l'activité de l'imprimerie par l'apport de
« travaux extérieurs » comme les
Congrès de la Société des Grands
Réseaux Électriques, auxquels devaient s'ajouter plus
tard les Congrès de la Société des Grands
Barrages et ceux des Sociétés Savantes. Son fils fut chargé des rapports commerciaux avec
ces diverses sociétés.

A la mort de E. Thouzellier, P. Gauthier-Villars, gérante de la Société, assuma seule les fonctions de
direction. Elle y fut aidée par des collaborateurs fidèles dont beaucoup avaient connu son père. En 1951, elle s'adjoignit comme Secrétaire général L.
Varenne, licencié en droit, diplômé de l'Ecole des Sciences politiques et du C.P.A., qui, entré à la librairie en 1947, fut associé en 1956.
En même temps, de nouveaux problèmes se posaient à elle, l'après-guerre ayant profondément modifié la vie des Sociétés en même temps que celle des Nations.
Gauthier-Villars, pour progresser sans cesse se devait d'examiner ses problèmes non plus sur son plan
propre, mais dans une optique plus large, et d'étendre son champ d'action sur un plan européen et mondial.
Pour que le fonds soit rajeuni,
pour que le matériel et les locaux soient modernisés, pour mettre à la disposition de la Science française des moyens de
diffusion accrus, surtout à l'étranger, le cadre trop étroit de la S.A.R.L. fut remplacé en 1960 par celui d'une Société Anonyme dans
laquelle fut accueilli comme associé M. I. R. Maxwell, dont le dynamisme et l'expérience nous ont aidés à réaliser une transformation complète de nos structures, et une ouverture plus large sur les marchés internationaux.
La Société Anonyme Gauthier-Villars et Cie, fondée
en 1960, est administrée par un Conseil d'
Administration de trois membres :
P . Gauthier-Villars, Président directeur général,
L. Varenne, Directeur général adjoint,
I. R. Maxwell,
qui consacre toute son activité au rajeunissement de notre vieille maison, afin de la faire participer pleinement, grâce
à des moyens accrus, à la révolution technique et scientifique de notre époque.
Sur le plan de l’édition proprement dite, il fallut favoriser le recrutement d'auteurs nouveaux et étendre l'éventail des rubriques de notre catalogue. Un service de rédaction a été créé dont l'activité croît sans cesse et a permis la parution en peu de temps d'une soixantaine de titres qui
ont rajeuni notre catalogue et ont étendu notre champ d'action à tous les domaines de la science et des techniques.
Enfin, dernières innovations, pour répondre aux besoins sans cesse
accrus de la connaissance, nous mettons à la
disposition des membres de l'Enseignement un département « Promotion enseignement » destiné à développer l'enseignement programmé, et les éditions para-scolaires.
En même temps de nouvelles collections ont vu le jour, en voici l’énumération :
Collection Information et Cybernétique :
Inspecteur général L. Couffignal,
Collection Linguistique quantitative :
Professeurs J. Favard et A. Martinet,
Collection de Psychologie Industrielle :
J. Ardoino,
Collection Internationale : Géobiologie, Ecologie, Aménagement :
Professeur Delamare-Deboutterille,
Monographies de Chimie Minérale :
Professeur A. Chrétien,
Collection Grands Classiques des Sciences et des Techniques :
M. P.
Dubost,
Collection Savoir et Créer :
M. P.
Dubost,
Monographies Internationales de Mathématiques Modernes :
Professeur S. Mandelbrojt,
Collection de Techniques Économiques Modernes :
Professeur A. Piatier,
Collection Documentation et Information :
M. P. Poindron,
Collection Enseignement Biologique :
Professeurs M. Prenant et H. J.Maresquelle,
Monographies de Physiologie Causale :
Professeur B. Rybak,
Collection de Mathématiques Économiques :
Professeur J.
Ville.
Ajoutons que depuis quelques années des ouvrages ont été publiés en co-édition avec quelques-uns de nos
collègues éditeurs tels que Eyrolles, les Éditions d'Organisation, De Visscher (de Bruxelles).
Sur le plan des périodiques le fleuron dont nous sommes le plus fier est sans nul doute d'être imprimeur et diffuseur des Comptes rendus de l'Académie des Sciences, qualité qui fut conférée à nos prédécesseurs en
1835.
Suivons la marche d'un numéro des Comptes rendus :
Les Mémoires sont présentés à la salle des Séances de l'Académie, puis remis au bureau des Secrétaires perpétuels
qui élaborent le numéro. Ils transmettent la copie au directeur de l'imprimerie qui assiste aux séances. Les textes sont ensuite évalués, préparés pour la
composition, composés et mis en page. La correction des épreuves est assurée en liaison avec les présentateurs et les auteurs, puis le numéro est mis sous presse. Il sera imprimé sur un papier spécial agréé par l'Académie des Sciences, puis broché et
expédié.
Sa réalisation complète ne demande que douze jours.
D'autres périodiques s'ajoutent
aux Comptes rendus.
Ce sont :
Le Journal de Mathématiques :
Professeur H.Villat,
Les Annales de L'École normale : Professeur P. Montel,
Le Bulletin des Sciences mathématiques : Professeur P. Montel,
Les Annales de l'Institut H.Poincaré : Professeur L. de
Broglie,
auxquels sont venus se joindre tout récemment :
La Revue de Chimie minérale : Professeur A. Chrétien,
Le Journal de Mécanique, créé par le Professeur J. Pérès peu de temps avant sa mort et animé par les Professeurs
P. Germain, R. Siestrunck et L. Malavard,
Les Annales d'Histochimie : Professeur J. Verne,
La Revue de Physiologie végétale : Professeur A. Moyse,
Le Bulletin de l'Association internationale des Documentalistes : M. G. Picard,
La Pédagogie cybernétique : Inspecteur général L. Couffignal.
Enfin, nous venons d'adjoindre à ces activités déjà importantes la publication de la très
belle revue de grande vulgarisation scientifique fondée par G. Lefebvre, Sciences et
Avenir, qui deviendra pour Gauthier-Villars un instrument d'information et de diffusion des plus
précieux.
L'Annuaire des Anciens Élèves de l'École Polytechnique peut presque être ajouté à nos périodiques. Figurant
parmi les travaux de Gauthier-Villars depuis sa fondation en 1865, il continue à paraître chaque année, les traditions polytechniciennes du passé demeurant
vivaces et fidèles.
Pour écouler cette production accrue, nous avons développé nos services de prospection et nos services de ventes ont dû
être décentralisés, ce qui a permis de consacrer les locaux du quai des Grands-Augustins à mieux accueillir nos auteurs et notre clientèle.
Notre passé répondra-t-il de notre avenir ? C'est ce que nous
souhaitons tous, unis dans un même effort, espérant que demeurera toujours vrai le vieil adage
LABORA
ET NOLI CONTRECCE ISTARI.
NDLR : Comme ancien ouvrier de
cette vénérable maison pendant près de 26 ans (1971-1997), j’ai pensé qu’il était de mon devoir de faire connaître
l’historique paru lors du centenaire en 1964 de l’imprimerie Gauthier-Villars.
Jean-Pierre Vigineix