Le petit
Viginet
blog de liaison entre les porteurs et les descendants de ce patronyme
ÉDITORIAL
Quelques décennies de recherches effectuées dans le Puy-de-Dôme par Gérald VIGINEIX et depuis quelques années seulement, sur Paris et les autres départements, par Jean-Pierre VIGINEIX (cousin à partir de la cinquième génération de Gérald) ont permis de retrouver de nombreux porteurs de ce patronyme, qui est le nôtre, avec ses différentes déclinaisons VIGINET, VIGINÉ, VIGENET, VIRGINET..., par des investigations dans les registres paroissiaux et d'état civil, les actes notariés et dans bien d'autres documents (comme un dossier de faillite ou des papiers militaires) permettant ainsi de constituer actuellement des données généalogiques, plus ou moins complètes, sur près de 900 couples.
Un petit bulletin familial est publié depuis 2003, tous les deux mois, Le petit Viginet, qui sert de trait d’union entre les porteurs ou les descendants de ce patronyme et ce blog reprendra des articles parus au fil des années afin que les personnes intéressées par ces découvertes puissent les consulter et peut-être apporter des compléments éventuels concernant les porteurs en Auvergne (région d'origine de nos ancêtres communs, ou du moins province la plus peuplée de ce patronyme), à Paris, dans le Loiret, l'Eure-et-Loir, le Finistère ... et en Nouvelle-Calédonie...
N'hésitez surtout pas à nous contacter pour enrichir ce blog par vos textes, documents (copies ou scans), questions ou critiques (lepetitviginet@laposte.net).
Copie partielle
de la première page
du contrôle du bataillon de Brioude,
compagnie du Viginet,
avec la liste des 63 soldats en garnison à Landau
(maintenant en Allemagne)
à la date du 19 9bre (novembre) 1759
(archives départementales du Puy-de-Dôme).
La compagnie du VIGINET
Il est assez difficile de reconstituer, par des documents de l'époque, le parcours de cette compagnie, mais, plaçons-nous un peu dans ce contexte des milices pendant la guerre de Sept Ans.
Un peu d'histoire.
1760
On engage des sergents recruteurs.
« Ni chiens, ni filles, ni laquais, ni soldats ! » : voilà ce que l'on peut lire sur les écriteaux de certains jardins publics. La condition de militaire, au plus fort de la guerre de Sept Ans, n'est certes pas enviable. Après le désastre de Rossbach et l'échec de l'attaque contre les îles Britanniques, un grand désordre règne dans les armées. Les levées de milices provinciales sont la hantise des villageois, et ceux que le tirage au sort a appelés sous les drapeaux cherchent le moyen de s'y dérober. De leur côté, les capitaines chargés par le roi d'assurer le recrutement ne sont guère plus heureux. Le prix des recrues s'élève et les sommes que verse l'autorité royale sont insuffisantes. Ultime recours : faire reprendre du service aux sergents recruteurs. On les voit à nouveau battre villes et campagnes, faisant miroiter nourriture abondante et variée, voyages en voiture et liberté absolue ; il leur suffit, à cet égard, d'humecter de quelques verres de vin une vocation guerrière insoupçonnée pour griser d'ambition et de gloire un miséreux. Dix écus font le reste.
Chronique de la France
16 octobre 1760
La mort héroïque du chevalier d'Assas près de Klostercamp (Rhénanie) le 16 octobre 1760.
La guerre de Sept Ans (1756-1763) apporta maintes déconvenues à la France. A Rossbach, le 5 novembre 1757, la cavalerie de Frédéric II de Prusse se battit « avec haine » contre les Français et les Autrichiens, mal commandés par Soubise, et les vainquit à plate couture. Les Anglais, de leur côté, vainquirent Montcalm devant Québec en 1759. D'où l'importance donnée à l'opinion à la victoire du maréchal de Castries à Klostercamp sur les Hanovriens, alliés de la Prusse, et la renommée du sacrifice du chevalier d'Assas. Capitaine au régiment d'Auvergne, il fut surpris avec le sergent Dubois par une colonne ennemie au cours d'une patrouille nocturne. Menacé de mort s'il donnait l'alerte, il s'écria « A moi Auvergne, voilà l'ennemi ! », avant de tomber percé de coups. Cet acte d'héroïsme, attribué aussi au sergent Dubois, n'aurait pas réussi à incliner Frédéric II à la paix si, face aux Austro-Russes, il ne s'était trouvé très inférieur en nombre.
Histoire de France
Jacques Boudet
Nom et surnoms, grade, paroisses et observations (*) :
Joseph MENONCEI, sergent, Saint-Georges.
Jean RAIMOND, sergent, Saint-Vert, détaché à la citadelle de Strasbourg.
Claude CHARRER, tambour, Vejoulet.
Jean NOËL, caporal, Tainiere, absent pour congé du 1er 8bre (octobre).
Guillaume BERTET, caporal, Alleuze.
Gabriel DENEBROUDE, caporal, Aurillac, incorporé dans les carabiniers le 2 9bre (novembre) 1758, mort le 5 février 1760.
Jean ARCHE CARLET, illisible, Marsat, détaché à la citadelle de Strasbourg.
Jean MALROUX, illisible, Saint-Étienne-Demaux, mort le 29 juin 1758.
Pierre RISPAL, illisible, Saint-Anthy.
Jean BLANCHON, Saint-Just.
Pierre MORIN, Saint-Léger.
Antoine FOURNIER, Sainte-Flocine.
Jacques BRIANT, Sainte-Flocine.
Jean NIGON, Azerat.
Ligier VIMORT, Job.
Cirgues TYBLE, Mauriac.
Jean VESSIERE, Saint-Martin.
Antoine BOUTAIRE, Saint-Geneix, absent pour congé du 1er 8bre (octobre).
Guillaume LABORIE, Vic.
Géraud VERNIOL, Tournemire, dans la Jarrige.
Nicolas COSSE, Vic.
Jean LALAU, Saint-Cernin, absent pour congé du 1er 8bre (octobre).
Jullien VIELEN, Brassac.
Pierre RIBEROLLE, La Trenitte.
Jean ROUX, Monchamp, mort le 7 juillet 1759 ou le 20 août 1760.
Jean DURAND, Caurin.
Georges BOUCHARD, Challier.
Jean LAGOUTTE, Saint-Clément, absent pour congé du 1er 8bre (octobre).
Laurent CHANDEZON, Vabre, a déserté.
Jean CASTANIER, Villedieu.
Jean VIDAL, Lavoutte.
Jacques VILA TEL, Albepierre.
André JARROUX, Ambert.
Jean MENASSER, Ambert, mort le 25 août 1760.
Jean LAVAL, illisible.
Blaize PISSAVIN, illisible.
Mathieu FAYE, Saint-Clément.
Jean BEAL, Job.
Annet PARROT, Job.
Jean AURIAT, La Brousse.
Jean GACON, Saint-Antheme.
Jacques FOURNIER, Saint-Antheme.
Gabriel PAILLON, Eyrizol.
Mathieu CHAPELLE, Saillant.
Antoine FAYOL, Augerolles.
Robert GORCE, La Chapelle-Aignon.
Jean VACHARENNE, Sarrus.
Jean MIRABEL, Jabrun, a déserté le 6 juin 1760.
François DOMERGUE, Chaudesaigue, mort le 10 août 1760.
Guillaume BEZOMBES, Chaudesaigue.
Louis GOTIL, Villadieu.
Gabriel PARREL, Saint-Flour.
Pierre SIRONDET, Saint-Flour.
Joseph BARDINFINEAU, Lavastrie, mort le 6 mars 1760.
Jean TOURETTE, Lesterne.
Guillaume TESSEL, Ussel, incorporé en avril 1760 dans Mehegau.
Guillaume TARREYRE, Valcujol.
Jean DOMERGUE, Challier.
Guillaume PERRIU, Saint-Vruze.
Guillaume COUTAREL, Lorcières.
Pierre PROVINCIAL, Saint-Cipoly, mort le 10 août 1760.
Pierre CHAMBON, Le Vernet.
RÉCAPITULATION
Sergents et soldats présents 58
Malades aux hôpitaux ou à la chambre 1
Absents pour congé 4
Morts
Total 63
Nous, capitaine, lieutenant et sergent de la compagnie de Viginet
au bataillon de des milices certifions le présent contrôle véritable.
(*) Sous réserve d'erreurs de lecture dues à l'écriture manuscrite.
Le petit Viginet, n°14, avril 2006
Michel Alphonse VIGINEIX-ROCHE
au 7e régiment des hussards
Aux archives départementales de Paris, on trouve, dans le recru-tement de la classe 1846, une fiche concernant Michel Alphonse VIGINEIX-ROCHE comportant quelques renseignements généalo-giques très intéressants, comme le physique.
Commune de Paris, canton de Paris, 10e arrondissement, n° 88 d'inscription.
VIGINEIX-ROCHE Michel Alphonse né à Paris, 3e, département de la Seine, le 12 juillet 1826, résidant avec son père, rue de Sèvres, n°101, profession de journalier, taille de 1,68 mètre, cheveux et sourcils chatains, yeux chatains, front large, nez petit, bouche moyenne, menton rond, visage ovale, teint ordinaire.
Fils de Pierre et d'Antoinette Rives.
Engagé volontairement le 15 février 1845 pour le 7e régiment de hussards.
Fait à Paris, le 1er décembre 1846. Le maire du 10e arrondissement.
Il reste à découvrir son parcours militaire ?
Le petit Viginet, n°4, avril 2004
Nous avons ébauché dans Le petit Viginet, n°4, avril 2004, p. 1, grâce à un document trouvé aux Archives départementales de Paris, l'engagement militaire de Michel Alphonse VIGINEIX-ROCHE comme hussard dans le 7e régiment.
En consultant le Contrôle de troupe du 7e régiment de hussards (85YC1050), au Service historique de l'armée de Terre à Vincennes, quelques précisions se font jour, sur son passage dans ce régiment.
« Incorporé à compter du 15 février 1845, comme engagé volontaire le même jour à la mairie du 10e arrondissement de Paris.
Arrivé au corps le 17 février 1845.
Condamné le 1er octobre 1845 par le 1er conseil de guerre permanent de la 4e division à Paris à six ans de travaux publics pour désertion à l'intérieur en emportant des effets d'habillement, de grands équipements et d'armurerie.
Dirigé le 27 9bre (novembre) 1845 sur l'Afrique par ordre de le lieutenant général commandant la 1re division. Rayé des contrôles au corps le 1er décembre. »
Un parcours militaire court et pas très florissant !
Les renseignements militaires, ci-après, proviennent du Service historique de l'armée de Terre, au château de Vincennes, aimablement transmis par M. Philippe Lafargue, que nous tenons à remercier.
Le petit Viginet, n°9, avril 2005
NDLR : Nous n'avons pas encore découvert la suite de la vie mouvementée de ce personnage, peut-être qu'un lecteur de cet article détient des pistes possibles à approfondir ?