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13 avril 2007 5 13 /04 /avril /2007 06:00
Vente par Marie Veissière (veuve Fagheon) à Gilbert VIGINEIX
Acte passé devant Me Barthélemy Jules Cohadon, notaire à Saint-Sandoux (Puy-de-Dôme), le 17 juin 1858  (Archives dépar­tementales du Puy-de-Dôme).
Devant Me Barthélemy Jules Cohadon, notaire à la résidence de Saint-Sandoux, chef-lieu de commune et son collègue notaire à Saint-­Amant-Tallende soussignés ;
ont comparu
Catherine Fagheon et Louis Planet, son époux, de lui autorisée à l'effet des présentes, berger, habitant ensemble à Saint-Sandoux, origi­naire de Saignes, commune du Vernet-Sainte-Marguerite.
Marie Veissière, veuve de Jean Fagheon, propriétaire, habitant le dit village de Saignes, « faisant et se portant fort pour Françoise Fagheon sa fille mineure issue de son mariage avec le dit Fagheon, étant actuellement à la Providence de Clermont-Ferrand avec promesse de lui faire ratifier ces présentes à sa majorité ».
Lesquels ont par ces présentes, vendu et aliéné à vie toute garantie de fait et de droit, quitte de toute dette, privilèges, hypothèques et autres empêchements généralement quelconques.
À sieur Gilbert VIGINEIX, propriétaire, habitant le même village de Saignes, ici présent et acceptant.
1° Un pré situé dans les appartenances de Saignes, terroir de Font­barderre, contenant entour vingt ares, confiné à l'est celui des héritiers de Jean Boyer, à l'ouest celui d'Étienne Rouget, et au nord celui de Jean Bellot.
2° Une terre située au terroir du Chazellet, contenant entour seize ares, joignant à l'est celle de l'acquéreur, à l'ouest celle d'Annet Ser­vier et autres, au nord celle de Jean Bellot et au midi le pré des héri­tiers de François Dumontel.
3° Une autre terre située au terroir du Querret contenant entour qua­rante ares, confinée à l'est par celle de Jean Fagheon, à l'ouest celle des héritiers de François Dumontel et autres, au nord celle de Guillaume Servier et au midi la voie publique.
Tels au surplus que les immeubles ci-dessus désignés se poursui­vent limitent et comportent, sans en rien excepter ni réserver, avec tous leurs droits, aisances et dépendances, leurs servitudes actives et pas­sives, et droits de passage, mais sans garantie des contenances ci-des­sus indiquées, le plus ou le moins excède-t-il un vingtième pour à la perte ou au profit de l'acquéreur.
Le dit sieur VIGINEIX, pourra à compter de ce jour, jouir, user et disposer des immeubles qu'il vient d'acquérir en toute propriété pos­session et jouissance.
Les enfants Fagheon sont propriétaires du pré et des deux terres sus-­vendus comme leur venant de la succession de Jean Fagheon leur père décédé entour onze ans suivant leur déclaration.
Aux termes de son contrat de mariage avec le dit Planet, reçu par Me Rives, notaire à Aydat depuis entour deux ans, Catherine Fagheon s'est réservée la faculté de vendre ses biens immeubles, jusqu'à concur­rence de sa part et portion des dettes dans la succession de son père.
La veuve Fagheon déclare par ces présentes renoncer purement et simplement à son droit d'usufruit et de jouissance qu’elle a sur les immeubles sus-désignés, et encore à l'effet de son hypothèque légale ainsi que le tout résulte de son contrat de mariage reçu par Me Géraud, notaire à Saint-Sandoux le quatorze juillet mil huit cent trente-quatre.
Le sieur VIGINEIX déclare qu'il a fait cette acquisition pour lui servir de remploi jusqu'à concurrence d'une somme de six cent soixan­te-quinze francs, prix moyennant lequel il a vendu à sieur François Servier, son beau-frère, habitant à Cluchat ; 1° un pré situé au terroir de la Côte ; 2° une terre située au terroir de Charrot et 3° une autre terre sise au terroir de Parrot ainsi que le tout est expliqué et plus amplement détaillé, en l'acte reçu par le dit Me Cohadon, notaire le vingt-deux avril dernier enregistré.
En conséquence les biens immeubles que le dit VIGINEIX vient d'acquérir par ces présentes seront détours jusqu'à concurrence de la dite somme de six cent soixante-quinze francs, et appartiendront à Madelaine Servier, son épouse, décédée en premières noces, pour rem­placer ceux qu'il a vendu de cette dernière aux termes de la vente du vingt-deux avril dernier.
La présente vente est faite et consentie entre les parties moyennant la somme de treize cents francs, que le sieur VIGINEIX promet et s'oblige de payer, savoir : mille francs dans un an de ce jour et trois cents francs un an après aux créanciers inscrits du dit Jean Fagheon, avec les intérêts qui ont pris cours depuis le quinze avril dernier et seront payables au quinze avril prochain pour ainsi continuer jusqu'à fin de paiement.
Dont acte.
Fait à Fontmarcel en la maison du dit Me Cohadon, notaire, sur les réquisitions des parties, lecture faite la veuve Fagheon et la femme Planet ont déclaré ne savoir signer de ce enquises séparément, VIGI­NEIX et Planet ont signé avec nous notaires, l'an mil huit cent cin­quante-huit les cinq et dix-sept juin, à la minute sont les signatures.
À la marge est écrit.
Enregistré à Saint-Amant-Tallende le deux juillet mil huit cent cin­quante-huit, folio 142, r.e.c. reçu soixante et onze francs cinquante cen­times, remploi deux francs décime sept francs soixante-cinq centimes, main levée d'hypothèque légale deux francs vingt centimes, décime compris, signé Maugue receveur, expédié à l'acquéreur sur sa demande.
Le petit Viginet, n°15, juin 2006
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